lundi 27 octobre 2008

Les palpitations de la mutilation

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N'as-tu pas comme une impression de déjà-vu...

Certaines choses changent, d'autres pas. Et ce qui était vrai hier ne l'est déjà plus aujourd'hui. Entre fureur viscérale et euphorie mélancolique, se tord et se déchire l'âme perturbée telle un déchet putréfié, violé dans sa plus intime décomposition. Perdue dans un torrent de doutes, elle se laisse aller dans une débauche des plus outrageuses. Mais quand le corps finit par reprendre le contrôle, il ne demande qu'à être traité de la même sorte. Après tout, les moyens pour torturer et violenter la chair jusqu'à la plus insupportable des douleurs ne manquent assurément pas. Un regard furtif jeté vers l'horizon... Esclave de ce breuvage exquis aux reflets rose bonbon qui déferle dans sa gorge comme une coulée de lave, il se laisse charmer par le chant de la folie qui résonne en lui et tout autour de lui. C'est que le message apocalyptique délivré par ses cartes était d'une rare clarté.

Alors il s'allonge sur le parquet froid et ferme les yeux pour mieux entendre la mort qui rôde tout autour de lui. Peut être cette nuit viendra-t-elle l'envelopper délicatement dans son long drapé... A moins que les lugubres déviances qui lui infligent tous ces sévices l'enfoncent davantage dans les confins du gouffre tout en lui donnant l'illusion qu'il pourra un jour remonter à la surface. Les altérations de son esprit accentuent une impression de flottement, mais il sait qu'il ne pourra profiter encore longtemps de la quiétude de ce moment. Car l'effroyable questionnement ne cesse de lui marteler le crâne : la fin n'aurait-elle pas du survenir plus tôt déjà ? Qu'importe, les souffrances endurées ne pourront le convaincre à poursuivre la possession forcée de ce corps maudit. Les yeux injectés de sang, commence la dévastation de cette chair qu'il ne supporte plus. La folie monte d'un cran, générant un élan de destruction au delà de l'enveloppe corporelle. Maculé de sang au milieu des débris, il ne cherche même plus un sens aux murmures de ses derniers délires. Sa rage finit son apogée dans un ultime acte de détresse, éteignant à tout jamais l'éclat ravageur qui illuminait ses yeux. Martyr de ses émotions, dévoré de l'intérieur, son cœur se soulage des perversions qui tourmentaient son âme. Plus rien n'a d'importance. Il était si facile d'accéder au bonheur...

dimanche 21 septembre 2008

La personnification de l'inutilité

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Ne buvez-vous jamais de thé dans votre palace doré ?

Quand je pars pour ma pause café au huitième étage, il m'arrive souvent de prendre l'ascenseur avec Monsieur Ponctuel. Chaque fois, je regarde sa chemise trempée, et pendant que je retiens ma respiration pour éviter son odeur corporelle qui me donne la nausée, je cherche à comprendre ce qui peut provoquer ses retards répétés. Mais je préfèrerai que l'ascenseur lâche et nous emporte en enfer plutôt que d'avoir à le lui demander directement. Monsieur Ponctuel regarde sa montre, mais il sait tout aussi bien que moi qu'il n'est comme à son habitude pas arrivé à temps pour son rendez-vous matinal. Les portes s'ouvrent mais les fauteuils dans l'entrée son vide. Triste constat pour le demeuré de service. L'autre s'étant tirée bien avant qu'il ne débarque comme une fleur, il se sentit tout penaud lorsqu'il s'aperçut qu'il devrait partir tout seul. Il ne lui fallut que trois secondes pour s'en remettre.

Car il était du genre à se voiler la face, refusant d'affronter la réalité. Toute sa vie, Monsieur Ponctuel n'avait été qu'un raté, et il le demeurerait jusqu'à la fin de ses jours. Mais c'est que Monsieur Ponctuel était trop con pour se rendre à l'évidence, aveuglé par les flatteries du monde à son égard. Et Monsieur Ponctuel en grand qu'il voulait se faire passer, mais petit fils à papa qu'il était, dépensait sans compter... seulement pour lui-même. Après tout, les autres, c'est de la merde. Non content de m'avoir imposé sa présence dans l'ascenseur, voici qu'il vient gâcher ma pause en venant en salle de repos. Et les autres dégénérés qui grouillent à cet étage de lui faire de grands sourires hypocrites et de lui poser tout un tas de questions toutes plus stupides les unes que les autres, comme s'ils s'intéressaient réellement à sa vie. Quoiqu'en y réfléchissant bien, je me demande si qui baise des trainées n'est pas bien monté. Oh Monsieur Ponctuel, j'aimerai tant que tu me dises comment tu fais pour te supporter. Oh Monsieur Ponctuel, j'aimerai tant te brûler le visage avec mon café.

dimanche 14 septembre 2008

Pre-mortem

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Tout semble si calme plongé sous l'eau,
Y règne pourtant le même chaos...

Au loin sur les rochers, la carcasse d'une sirène à demi écaillée pourrit sous les rayons étouffants du soleil. Tu me prends par la main pour danser au milieu des vagues. L'eau salée nous ronge la peau, mais qu'importe, tant qu'on est deux, on est heureux. Nous revenons, trempés, pour nous étendre sur cette plage de sable fin peuplée d'ordures en tout genre. Les doigts jouant avec quelques vieux mégots, nous observons les gouttes sécher sur nos peaux, ou ce qu'il en reste. Et notre chair ainsi exposée commence alors son douloureux travail de cuisson. Plus besoin de parler lorsque l'on est au bord de l'inconscience. Pour tuer le temps, je grave ton prénom sur ma peau avec un morceau de verre. J'aimerai me trancher de toute part, mais ma serviette imbibée de sang devient de plus en plus collante. Bien vite les brulures du soleil me font tourner la tête. Alors, chacun de notre côté, nous creusons notre trou au milieu des grains de sable, prêt à s'y réfugier en attendant que la lune nous appelle.

Je m'enfonce sous terre dans un vaste tunnel sombre, et je ne t'entends plus. Des minutes s'écoulent ou je perçois au dessus de moi le bruit des vagues qui achèvent leurs tristes vies sur les rebords de la terre. Un bruit lointain semble pourtant se rapprocher. Qui d'autre que toi pourrait me retrouver même six pieds sous terre ? Tout s'intensifie tandis que le sable autour de moi tremble davantage. Il est la... Il est tout prêt... Mon petit refuge souterrain voit d'un coup l'une de ses parois de sables trembler pour s'écrouler. Dans la pénombre, je devine une forme étrange assez volumineuse. Un hurlement monstrueux transperce mes tympans, et je distingue un immense ver de sable visqueux aussi immonde qu'effrayant. Coincé contre le mur de sable, je ne peux plus m'enfuir. A peine le temps de sentir mon cœur s'emballer qu'il s'élance sur moi, et j'aperçois dans sa gueule grande ouverte des morceaux de ton cadavre encore frais. Oh mon amour, je te l'avais promis : à tout jamais nous serons réunis !

lundi 11 août 2008

Dans les méandres de la perdition

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Ne t'avais-je pas dit qu'il partirait sans se retourner ?

Il fait tellement froid ce soir, même si, hier, il faisait beaucoup trop chaud. Alors que tous dorment, je reste seul dans la rue à me rappeler que tu n'es plus là. Prends ton portable et appelle qui tu veux. Compose le premier numéro qui te passe par l'esprit. Allez, vas-y... Hurle un putain de bon coup avant de lui raccrocher à la gueule. Et m'écrouler de rire sur le bitume, avant de rouler sur moi même pour éviter cette voiture qui arrive à fond la caisse. A force de me tordre ainsi, je vais finir par en crever. Vague instant de flottement. Quand tout est aussi vide et merveilleux, plus rien n'a vraiment d'importance. Un petit chat vient me réclamer à manger, il tente de me forcer à me relever, mais je préfère continuer à parler aux étoiles. Elles seules arrivent encore à me comprendre. Le chat ronronne à mes côtés et m'aide à envoyer vers le ciel des bulles imaginaires dans lesquelles dansent des petits squelettes de souris. Son poil si sale finit par m'intriguer. Je perçois presque toutes ses pensées, tout comme il doit d'ailleurs percevoir les miennes... Heureusement que la poubelle n'a pas encore été vidée, ce soir ce sera le festin des rois déchus.

Il manquerait quelques bougies, mais avec un peu d'essence et un briquet, on fait des merveilles de nos jours. Dans la fumée se dessinent des visages, parfois malicieux, parfois sauvages, parfois charmants, parfois hideux. Mais le plus incohérent demeure tout de même leurs chuchotements. Tous m'incitent à ne pas suivre le chiffre sept... Dans un moment d'égarement, ils tentent de m'embrasser, mais leurs baisers sont sans saveurs. Le chat se sentant délaissé finit par planter ses griffes dans mes mains, lui qui a pourtant été un si gentil compagnon jusque là. Des rêves de brasiers illuminent ses yeux. Il est devenu une partie de moi. Jamais tu ne cesseras de m'aimer mon amour. Alors cours mon chat, mon beau chat au pelage crasseux ! Et à mesure qu'il s'éloigne de moi, je ressens à nouveau ce vide m'agresser violemment. Peut être était ce la seule issue possible pour en finir définitivement avec toi. Je contemple une dernière fois le reflet de la lune et de mes confidentes dans la mer... Comme j'aimerai t'y noyer... Le soleil ne va pas tarder à se lever, il est temps de rentrer et d'oublier que le monde tourne. Encore un dernier regard vers le néant, et je disparaîtrai moi aussi aux yeux de tous.

samedi 2 août 2008

Déflagration charnelle

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Enfoncer toujours plus profond,
Sourire sans aucune raison...

Tout semble si paisible au bord de l'eau, seule la chaleur étouffante sème le désordre dans ta caboche en donnant vie à des divagations insignifiantes. Dans la quiétude la plus totale, l'ennui finit d'accentuer une fatigue déjà persistante. Mais il n'y a de miracles que dans certains cocktails de palaces. Leurs couleurs si énigmatiques, si lumineuses, si délirantes. Ils te rappellent bien vite que tu n'échapperas pas à ceux que tu fuies. Cette musique festive qu'ils imposent à tes oreilles te semble si fausse. Bois ce que tu ne peux affronter. Cette force éphémère t'embrouillera jusqu'à l'euphorie. Mais tout ce que tu as laissé derrière toi te reviendra en plein dans la gueule quand la nuit sera plus noire. Et tu sais bien, au fond de toi, qu'ils t'auront tous à l'usure. N'oublie pas de te laisser faire quand ta souffrance ne te contentera plus.

Pourquoi sont-ils tous censés être derrière toi uniquement lorsque tu n'es plus toi-même ? Lutter contre les feux de l'enfer avant qu'ils ne te consument ne te servira plus à grand chose. Ce que tu crois être bon en toi ne te sauvera pas, alors regarde les dans les yeux et étends toi dans le tourbillon de tes regrets. Ils t'avaient pourtant prévenus que personne n'est à l'abri de son destin. Quand résonne le son de la déchéance au fond de la cuvette, tu sais qu'il est trop tard pour faire marche arrière. Aucun d'entre eux n'aura jamais pu voir au plus profond de toi. Tout est en train de finir en cendres, et personne ne te pleurera demain. Tandis qu'un hurlement déchire une dernière fois le voile de cette folie destructrice, tu sens s'anéantir en toi l'ultime once d'espoir. Unes par unes, leurs voix s'éteignent quand vient l'heure du dernier sommeil. Tout semble à la fois si lourd et si léger. Dans un silence de mort, le vent se chargera de débarrasser les poussières du chaos.

mercredi 23 juillet 2008

Leçon de mort

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Goutte à goutte de tes veines...

Dansant sur des charbons, tu cherches trop à en vouloir chaque jour un peu plus. Sans vraiment savoir pourquoi, mais espérant toujours trouver au bout cette petite étincelle qui te sauvera de la perte à laquelle tu te crois irrémédiablement destiné. Alors tu continues de danser en enfer, cherchant l'éclat qui te fera renaître. Mais quand le vent se retourne contre toi, tes jambes cèdent et tu t'effondres sur les charbons ardents. Tu pleures de toute ton âme ta chair brûlée jusqu'au sang, avant de repartir à danser de plus belle au milieu des flammes d'où surgissent tes bourreaux. Un oeil blanc, un oeil noir, l'esclave de ses sentiments erre sur les chemins tordus et meurtriers du royaume de la peur. Ton sourire le plus envoutant célèbre les désirs pernitieux de ses plus fidèles sujets, telle la muse de leurs penchants refoulés. Tu tentes tant bien que mal d'empêcher le soleil de se lever en ignorant cette petite voix qui t'encourage à cesser de te battre en vain. Tu ne maîtriseras jamais assez l'âme instable et tourmentée d'un seul d'entre eux.

Et tandis que tu restes dans la nuit, ta danse te conduit à ta propre apocalypse. Tout ton être s'offre à une souffrance impitoyable orchestrée par tes plus fidèles meurtriers. Ne tombe surtout pas trop longtemps sur ces petits charbons si doux... Dès que ton esprit se fera la belle, les démons qui pourrissent en eux s'empareront de toi. Chacun d'eux ne pensent qu'à être le premier à te faire succomber sous ses crocs. Ainsi sont conditionnés les envoyés des ténèbres. Toute leur énergie est vouée à ton utilisation dans le seul but de satisfaire le moindre de leur désirs avant de t'anéantir définitivement. Et tu continues à te pavaner devant eux les yeux fermés, faisant l'éloge de tes faveurs les plus enivrantes. Parce qu'ils contrôlent tes pensées jusqu'à faire de toi leur marionnette. Parce qu'ils t'obsèdent jusqu'au bout de la nuit. Parce que ton cœur est aveuglé d'une innocence teintée de rêverie. Plus dure sera la chute finale.

mardi 8 juillet 2008

Le masque de la déchéance

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Etrange impression de n'avoir jamais pu comprendre...

Compte le nombre de fois où tu les as maudis. Compte le nombre de fois où t'aurais voulu qu'ils soient tous morts. Compte le nombre de fois ou tu aurais aimé les sentir aussi désemparés que toi. Car combien de fois tous ont ils fait semblant de s'intéresser à toi pour t'abandonner alors que tu étais en pleine détresse ? Leur égoïsme aura irrémédiablement tout saccagé. Quelques clous en main, seule la répétition d'un bruit sourd et métallique permet encore de calmer tes angoisses. Quand il se réveillera, tu sais que résonnera en toi ses appels à la dévastation. Cette noirceur dans tes yeux prendra une toute autre envergure. Il faut bien qu'ils comprennent qu'il est temps pour toi de partir.

La ruine permanente qui émane de toi fait fuir tous ceux qui tentent une approche aussi pacifique soit elle. Seul au milieu des cendres, tu tournes encore et encore, cherchant désespérément un chemin. Mais chaque fois que le sang coule, tout s'enfonce davantage dans une lugubre voie de perdition teintée d'une folle destruction. Les flammes ne cesseront jamais de te brûler, il en a toujours été ainsi. Parfois tu crois que quelques murmures permettront de calmer le jeu. Mais c'est toujours le même refrain qui te hante jusqu'à te provoquer cette féroce envie de leur cracher à la gueule tout ce qu'ils t'inspirent. Ils t'ont anéantis à tel point que ta présence te semble désormais une absence aux yeux de tous. Chaque jour qui passe, tu te perds davantage, jusqu'à ne plus être ce que tu étais. Touche mes yeux et voie en moi comme jamais je ne me suis montré. Mais combien de temps encore supporteras-tu cet écœurement de ta propre personne et de tous ceux qui t'entourent ?

jeudi 26 juin 2008

Le poids des cils

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Prends une dose et ruine ton monde...

Je la revois en larmes continuellement, et cela me pétrifie. Comme un débris de verre perforant mon œil, ce qui pourrit à l’intérieur ne pourra jamais être extrait sans causer de dommages irréparables. Et celui qui me voit d'au-dessus se régale de me voir ainsi ravagé. Il serait si simple de réussir à s'échapper de l'emprise de ses images qui me violent et me tourmentent, si seulement je prenais la peine de me contraindre à ne plus m'enfermer dans ce cycle infernal. Mais je ne peux m'y résoudre, renier ce qui pourrait presque être considéré comme une partie de moi. Alors j'observe, je fixe, j'écoute, je vis, chaque seconde qui passe, chaque parole prononcée, chaque rictus aussi léger soit-il... Je plonge instantanément dans ce monde si monstrueusement divin, où tout me semble exquis même dans sa laideur la plus absolue. Un monde où ce que je suis n'a plus aucune importance. N’oublie pas de venir me voir quand il sera trop tard. Je serai toujours là où il convient d'être quand tout n’est plus.

J'aimerai tant être là bas, partager ce qui me tourmente avec des personnes qui comprendraient et ressentiraient la même douleur qui me consume chaque jour. Construire mes souvenirs au milieu de ces lieux que je connais par cœur sans jamais y être allé... M'allonger sur les pavés en regardant tomber les flocons de neige... Courir dans le parc et passer des heures sur le tourniquet... Mais chaque minute qui passe ici me rappelle que ce ne sera jamais le cas, qu'il est impossible d'échapper à la réalité. Et je ne sais toujours pas ce qui me fait le plus mal, demeurer ici totalement incompris ou savoir qu'il est impossible d'échapper à son destin. Surement les deux, et bien plus encore. Et tandis que je ferme les yeux, je demeure hanté par ses mots qui m'insupportent... Du souffle dans le sang et des coups dans la gueule pour ne pas s’endormir. Peut être est-il enfin venu le temps de tout quitter. Peut être que ce soir, tout sera bel et bien fini.

mercredi 18 juin 2008

Des vagues de cendres

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Sans douleur ni logique, mes pensées mélancoliques m'étouffent de façon diabolique...

Comme un retour qui n’en est pas un. Ou pourquoi continuer quand certains pensent être les personnages de toute cette mascarade. Il y a des jours où tous ceux qui sont autour disparaissent mystérieusement lorsque les troubles sont à leurs paroxysmes. Plongé dans cette solitude infligée, à quoi bon chercher à s’en sortir. Et quand le système dégénère, mieux vaux s’échapper à tout prix. Le monde, sa folie. Fuir, très loin. La montre ne cesse de s’emballer sur les quais où tout se fige. Le vent effleure légèrement ses cheveux, les rayons du soleil l’éblouissent, il faut faire attention aux rails… Le bruit tout autour l’enfonce davantage dans sa bulle, et, dans l’attente, de nombreux scénarios le traversent. Le monstre de ferraille s’annonce bruyamment avant de faire son entrée fracassante. Et tous se précipitent dans ses bouches, alors il se laisse aller par l’effet de foule avant de se retrouver avachit dans un fauteuil vert.

Tout s’engouffre davantage à l’intérieur, ses doigts se baladent sur la banquette, et le paysage qui défile à toute vitesse hypnotise son esprit. Les fils montent et descendent, s’emmêlent et disparaissent pour mieux réapparaître. Ses écouteurs permettent de solidifier sa bulle, les aiguilles font la course pour mieux se reposer. Ses voisins s’échangent et lui sourit. La fin de l’expédition se fait proche, mais quand les yeux se ferment, tout recommence. Un jour, peut être, le vent tournera autrement.

dimanche 15 juin 2008

S'égarer au milieu des failles

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Tourner les pages et les écouter chanter...

Je compte les larmes sur mon visage... Je ne comprends plus grand chose et toutes mes actions se contredisent dans une cohue désastreuse. J'aimerais me noyer dans un yaourt à la vanille. Je caresse du bout du doigt la composition chimique empaquetée qui se noie dans un liquide gélatineux... C'est si doux... Je ferme les yeux, et je me répète encore une fois combien j'aimerai dormir. Tout s'effondre, tout succombe, et moi avec. Dévorer de l'intérieur par l'invisible cruauté, je passe d'un état à un autre en un battement de cils. Et tandis que je prétends marcher comme un funambule, personne ne voit rien. J'ai parfois l'impression d'être totalement invisible. Alors je n'ai plus grand chose à faire, si ce n'est faire semblant d'être encore ce que je prétends être. Et choisir de chasser ces idées morbides qui me tourmentent ou de les laisser me détruire une nouvelle fois. Je suis tellement fatigué... Toi qui git en moi, dis moi quand tout disparaitra...

mardi 20 mai 2008

Danse anale, ronde fécale

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Baisons avant que je ne vomisse...

Donne moi une seconde que je me rase la tête. Les fringues à l'endroit à l'envers, peu importe tant qu'il y a de l'harmonie dans les couleurs. Et il faut encore brûler mon paquet de cigarette pour aspirer la fumée et m'allonger sur le bitume pour entendre les étoiles me parler. Elles ne me diront rien de plus que je ne sais déjà. Mais elles sont si gentilles avec moi... Musique à fond, la fiole dans le sang, le portable ne sonnera plus. Demain il me faudra vider les bouteilles d'eau par la fenêtre pour chasser les démons qui y logeaient. Elles me diront que ça ne servirait à rien, mais elles n'ont jamais rien su faire d'autre que de me mentir. Je leur demanderai bien de se taire mais je me sentirai tellement seul. Je ferme les yeux pour contempler ces petites étincelles... Parce que ça me rend si euphorique...

Le temps passe sans que je ne m'en rende vraiment compte, et je crois que je tourne en rond. Mon bras accuse le coup, une nouvelle fois. Si je me rappelai comment conduire, je serai parti chercher des bonbons en forme de crocodile pour les tripoter un peu. J'aime bien les piquer avec une aiguille, mais il n'y a que les petits nounours en gélatine qui sont jolis une fois décapités. Mon foie me démange, à moins que ça ne soit mon estomac, j'ai jamais vraiment rien compris à tout ce qu'il y avait là dedans. Tout m'exaspère. Vivement que tu partes une bonne fois pour toute pour mieux revenir. La fatigue me détruit encore plus. Rien n'a jamais vraiment eu de sens.

lundi 12 mai 2008

Escapade au coin du bureau

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Effacez nos noms, et plongez-nous vers le fond...

Elle reste assise devant moi, tandis qu'ils lui expliquent ce qui ne va pas. Assis derrière eux, je m'abreuve de leurs mots qui m'hypnotisent. Je cherche à comprendre leurs réactions, mais très vite leurs paroles ne sont plus qu'un flot de bruits qui me berce lentement. Je les contemple avec curiosité, mais mes yeux sont très vite captivés par les lumières scintillantes qui dansent par la fenêtre. Toute mon attention me fait me perdre dans les fleurs colorées de la petite pelouse juste en face de moi. Leurs couleurs vives et chatoyantes me rappellent combien j'aimerai être dehors à dormir au milieu d'elles plutôt que de perdre mon temps enfermé ici. Les hautes herbes remuent d'un coup, laissant s'échapper un gros lapin violet. Son pelage flamboyant et coloré m'intrigue fortement. Son petit museau délicat caresse les pétales des fleurs, et je le regarde en manger une première, puis une seconde... Je demeure fixé sur cette grosse boule de poils qui se délecte, quand il parait soudain capté l'insistance de mon regard. Sa petite tête se tourne rapidement vers moi, ses deux pupilles rougeâtres et scintillantes me regardent d'un air furieux. Il ouvre alors sa gueule, exhibant ses crocs, et se jette sur toutes les fleurs qu'il dévore d'un coup avant de bondir dans les hautes herbes. Je reprends mes esprits, ils sont toujours là à la sermonner. Et ce n'est que le début d'une longue, très longue journée...

mardi 6 mai 2008

Derrière l'ombre

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Ces balles étranges qui mangent ma cervelle...

Il n’y a plus de rêves quand ses yeux commencent à se réveiller. Son esprit s’amuse des rayons faibles qui luisent sur son plafond. Il n’est pas sur de savoir qui il sera aujourd’hui, pas plus de ce qu’il a fait hier soir… Après tout quelle importance. En descendant les escaliers, il croit voir l’espace d’un court instant une personne assise sur le canapé qui le dévisage, avant d’être épris d’une sensation de déjà-vu. Il avance lentement, s'abandonnant contre les portes pour les ouvrir, jusqu'à atteindre sa salle de bains. Il se laisse perdre au son de l’eau chaude qui coule dans le lavabo, avant de s’asseoir à même le sol, laissant les vapeurs l’assoupir davantage. Peut être faudrait-il aller se recoucher plutôt que de se forcer à affronter le monde extérieur et risquer d’imploser dans l’indifférence totale. Si seulement tu pouvais sortir de ma tête… Ses mains se resserrent sur sa tête, alors il s’allonge tandis que la température et l’humidité ne cessent d’augmenter. Il attrape la poignée du tiroir qu’il fait tomber sur le tapis, renversant tout son contenu. Il attrape la petite glace, et efface la buée avec sa paume. Il contemple ses lèvres qu’il saigne de ses dents, avant de fixer son propre regard. A moitié perdu, il se sent si sale. Des pensées lui trottent dans la tête, se succèdent des petits brins de fantasmes et de terreurs entre deux toux légères. Mais lorsqu'il revient à lui, le dégoût l’emporte alors il jette le miroir contre le mur pour ne plus avoir à supporter ses deux perles noires qui le scrutent.

Un regain de motivation le prend subitement, il se soulève difficilement et s’écroule alors dans la baignoire ou l’eau gelée qu’il fait couler monte lentement. Il se laisse surprendre par l'étrange sensation que lui procure cette fraicheur qui tranche avec les vapeurs de la pièce qui continuent d'émaner du lavabo. Réveille toi et prends le contrôle. C'est étrange comme il est parfois si simple de se laisser aller. L’eau froide commence à lui faire mal, mais étrangement il ne s’est jamais senti aussi bien. Ses habits qui lui collent à la peau lui donne l’impression d’être dans une carapace de coton tout en lui infligeant une lente souffrance. A l’intérieur de la chair qui se durcit, seul un amer mélange de peine et d’amertume se fait ressentir. Rien ne sera jamais plus comme avant. Il ne sent pratiquement plus le froid de l’eau qui lui borde désormais les lèvres. Pourquoi continuer comme ça. Sa tête se baisse lentement. Comme tout le monde, il n’est personne.

mardi 29 avril 2008

Moisissure de la débauche

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Aurions-nous pu vivre autrement ?

Ce soir, il veut en finir. La solitude l’a plongé dans un état terrifiant, faisant de lui un sac de chair fade et fragile. Ses yeux demeurent continuellement éteints, plus rien ne semble le faire réagir. La plaie est trop profonde, et seuls les médicaments et l’alcool parviennent encore à la colmater quelques heures durant. Chaque minute qui passe lui est douloureuse. Si tout pouvait cesser... Rompre avec cette vie morte. Revenir à la surface. Etre et se sentir être. Chasser ses démons n’est cependant pas chose facile quand ils ont provoqués l’accoutumance. Il regarde les bouteilles vides qui jonchent le sol tout en lui faisant les yeux doux... Après tout, on ne peut pas tourner la page d’un seul trait. Quelques amis à la rescousse, et voici comment d’autres bouteilles finissent elles aussi à terre. Ce soir il faut vivre, oublier les mois passés à se détruire. Qu’importe l’excès quand on se sent bien pour la première fois depuis… Depuis quand déjà ? Les sourires s’enchaînent sur son visage, ses yeux pétillent, il apparait comme rarement auprès de ceux qui l’entourent. Et durant quelques secondes, il ressent comme une impression de bien être. Ce soir, il n’est plus seul.

Et sous l'insistance de ses convives, il relève le défi de sortir, d’aller là où il refusait d’entrer, de peur d’être jugé, exclu, rejeté. Les autres ne supportent pas ceux qui, comme lui, vivent dans un état de tristesse permanent, et ce pour divers raisons qu’eux seuls connaissent mieux que quiconque. Ce soir, il est presque comme eux. Ils ne verront pas ce que tu as traversé... A peine entré, les faisceaux inondent sa peau, et son haut blanc prend une teinte d'un bleu à la fois sombre et luisant. Les lumières brusquées machinalement l’aveuglent, la musique qui tente de le dompter l’intrigue, il ne se sent pas à sa place. Il s'imagine s'écrouler à terre, dévoré par les dents de sa folie qui lui a déjà pourri le cœur. Ce genre de pensées lugubres le force à une consommation excessive... Comme s'il était aussi simple de s'en débarasser...

Il lève la tête et croise le regard de celui pour qui tout son intérêt se porte subitement. Ce soir, il croit tomber amoureux. Il le fixe sans relâche, ses yeux se perdent dans son sourire, laissant ses pensées s'emballées. Pourquoi ne me regardes-tu pas ? Les rêveries se mêlent à la réalité, et durant quelques minutes il ne sait plus où il se trouve. Tous deux survolent la ville, l’un toujours là pour l’autre, qu’importe les épreuves. Ses yeux le piquent, mais ce verre à la main l'empêche de les frotter. Cela pourrait être tellement simple, mais ne semble pas être une évidence pour celui qui l'obsède, lui qui semble si inaccessible... Et son ignorance à son égard nourrit sa folie. Tout est encore plus sombre, l'ivresse le pousse à étancher sa soif, tandis qu’un inconnu prend la place qu'il convoitait auprès de son prétendant. Pourquoi lui ? Pourquoi... lui... ? Pourquoi... ? Il lui vole ses rêves tout en lui arrachant le cœur à deux mains. Abattu, il les regarde et comprend qu'il n'a plus aucune chance. Il se sent mal, lourd, et se laisse péniblement accroupir par le poids de la souffrance, dans une indifférence totale. En face de lui, le miroir tapissant l'intégralité du mur lui renvoie une pathétique image de l'instant présent. Et il ne cesse de se voir... Son teint blafard, ses traits grossiers, ses cernes monstrueuses, ses cheveux décoiffés, les imperfections de sa peau... A trop vouloir en faire avec cette apologie de la débauche, te voilà dans un état lamentable. L'électrochoc ne se fait pas attendre. Regarde toi... Regarde ce que tu as fait... Regarde qui tu es...

Sans prévenir personne, il se lève et se précipite vers la sortie. Il parcourt les rues sombres en se griffant les bras jusqu'au sang, balbutie en pleurant des mots que lui même ne comprend pas, s'arrache les cheveux en gémissant... Tout en lui est redevenu aussi froid et malade qu'avant. Il se jette sur sa porte d'entrée qu'il claque violemment derrière lui, et se dirige d'un pas décidé vers sa cuisine. Il contemple son tiroir à couteaux qu'il entend le supplier... Ouvre moi... Ouvre-moi... Les lèvres tremblent, le regard se glace, les paupières se referment, le souffle est court, les larmes coulent, le geste est sec. Ce soir, tout est fini.

jeudi 24 avril 2008

Les grincements de l'obscurité

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Ton petit sourire en coin,
Me prévenait d'un air coquin...

Dans ce miroir, je te vois me sourire, et je me décide à venir te rejoindre. Je te cherche partout, mais les gens dans la rue ne me comprennent pas quand je leur demande s'ils t'ont vus par ici. La ville se vide petit à petit, et je t'entends derrière moi, comme si tu t'amusais à rester dans mon dos. Les lampadaires s'éteignent les uns après les autres, et les bruits s'estompent à mesure que la noirceur s'installe. Je me perds dans les abysses de la ville, ne sachant où aller pour retrouver ma route. Je m'arrête pour allumer mon briquet, mais il fait trop noir pour voir quelque chose. Ne me laisse pas seul dans la nuit, laisse moi t'approcher et fuyons avant que les autres ne me prennent pour le monstre de derrière la maison et décident de m'égorger. J'entends des pas qui s'approchent de moi. Une fenêtre s'illumine, je cours vers elle, le mur est couvert de mousse. J'essaye de regarder à travers les carreaux mais la couche de crasse grisâtre qui la recouvre m'empêche de savoir combien d'âmes errantes logent à l'intérieur de ce taudis. La poignée se tourne aisément, je pénètre le long couloir sombre, m'approchant du tas de briques à terre pour m'allonger entre elles. Je regarde la lumière qui s'échappe de sous la porte et y glisse ma main. Mes yeux se ferment, je perds toute notion de temps.

D'au-dessus, assis dans une chaise, un verre à la main, je me regarde m'endormir. Des mains m'empoignent les épaules et me secouent brusquement pour me projeter contre le mur. La bouche en sang, je sens deux dents tombées sur le plancher. Je me baisse pour les ramasser et les mettre dans la poche de mon jean. Une femme me regarde fixement de l'autre côté de la pièce. D'un air plaintif, elle chuchote des mots que je ne comprends pas en se coupant des mèches de cheveux. Je m'approche alors pour mieux l'entendre... "Tu ne seras plus rien..." gémit-elle. Son expression change d'un coup, comme saisie par un mal brutal, des convulsions la saisissent. Ses yeux rivés dans les miens, elle se plante les ciseaux en plein cœur. Une porte s'ouvre derrière moi, je m'avance dans une chambre ou une lampe illumine un livre ouvert sur une commode. Les mots sont écrits dans une langue qui m'est totalement inconnue, alors je ferme le livre d'un coup si brusque qu'un flash de la défunte aux ciseaux m'apparait à côté de moi. Mes yeux me piquent, je m'allonge alors sur le lit et allume la télé suspendue au plafond. Elle ne me montre rien d'autre que mon corps étendu mort sur ce même lit. Le téléphone sonne, je me lève pour décrocher, et tu me demandes de te rejoindre dans le jardin de la vieille maison abandonnée. Je regarde dans le miroir ma bouche esquintée, les traces de sang séché, je pense à toi. L'abandon de mon esprit m'emporte dans un éclat de sanglots et de rires. Je m'accroupis et contemple les lignes de ma main, je sens mes yeux rougir, les lignes ne m'indiquent aucun bon présage. Hystérique, je saccage la chambre à la recherche d'un oracle pour obtenir davantage de réponses. Mais il n'y a rien, alors je sèche mes larmes, mets le feu aux rideaux et sors par la fenêtre, laissant la pièce s'enflammer.

J'avance dans une ruelle mal éclairée, j'aperçois un homme, genoux à terre, se mettant un flingue dans la gueule. Il me tarde tellement de te voir... J'arrive derrière la maison abandonnée, presque essoufflé. Je crois te distinguer, de dos, assis sur la balançoire rouillée. Je m'avance, mes chaussures sont couvertes de boue, je commence à avoir froid. Tu ne bouges pas, assis, comme si tu ne m'entendais pas arriver. Je me place en face de toi, et je cherche à comprendre la raison de cette inertie. D'un coup, tu te jettes sur moi, m'allonge au sol, brandissant une bouteille brisée. La rage dans ton regard mêlée à tes hurlements me transpercent le cœur. Mes yeux se ferment et je ressens comme une griffure sur ma gorge avant de m'endormir. Je me réveille dans une boite, devant un écran transparent. Face à moi, la femme aux ciseaux est allongée dans des draps calcinés, une télécommande à la main. Je ne suis plus rien.

dimanche 20 avril 2008

Vestige émotionnel

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Je t'ai cherché en vain,
J'avais espoir de te trouver enfin...

Deux bougies percent la noirceur de la pièce, et son regard le fait se perdre dans un léger clair de lune. Les aiguilles se fuient pour mieux se rapprocher. Il sent son ventre qui le dévaste, ses yeux trempés, ses dents serrées, sa gorge nouée. Anéanti, il se retient pourtant de ne pas craquer. C'est la meilleure façon pour ne pas finir dans un état lamentable. Mais à mesure que la bouteille se vide, des envies suicidaires flirtent avec son esprit. Un autre verre pour oublier la souffrance et flotter loin de tout ce qui le dévaste cette nuit...

Rien ne s'est déroulé comme il le souhaitait, comme à chaque fois. Sa vie dans les moindres détails s'est toujours jouée de lui, aggravant son état. Incontrôlable âme égarée dans un corps qu'il ne supporte pas. Assis seul par terre, un verre à la main, à attendre que quelque chose se passe enfin, tandis que résonne un morceau des plus déprimants qu'il écoute en boucle sans même s'en rendre compte... Il devient fou à l'idée de se savoir tout seul ici, alors que son âme sœur s'amuse probablement déjà avec un autre pour l'oublier et ce jusqu'au bout de la nuit. Il ressent d'un coup comme un besoin de vomir... A moins que ce ne soit l'alcool... Le mal de tête s'intensifie. Il s'allonge, contemplant les faibles ombres sur son plafond. Il y a surement tant d'autres personnes en train de vivre une situation similaire, de ressentir les mêmes sentiments, d'être aussi désespérées qu'il l'est actuellement. Il se sent pourtant si seul. Encore une fois, tout déraille. Il n'aurait jamais du y croire...

dimanche 13 avril 2008

Neurasthenia

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Quoi de plus marrant que de danser avec les morts ?

Dans un silence religieux, les minutes s'écoulent entrainant avec elles l'ennui le plus total. Le monde ici semble bien mort, mais hors de cette bulle, il tourne pourtant à une allure phénoménale. Est-il bien raisonnable de rester ainsi en retrait des autres ? Tout semble si simple lorsque l'on expose chaque chose clairement à plat pour trouver un moyen de ne plus refaire les mêmes erreurs. La lumière artificielle est devenu mon principal soleil, et cet écran hypnotique concrétise mes cauchemars les plus abjects. Plus personne ne pense à moi. Me voilà seul face au néant qui abreuve mon sang tandis que mon corps sombre dans un flou total. Je n'ai rien avalé depuis des heures et cela m'importe peu. Je repense à cette douce musique qui me terrifie à chaque écoute. Je sombre davantage, jusqu'à ne plus rien sentir du tout.

Prends un peu de moi comme si je m'envolais avec toi, et disperse le aux quatre coins de la pièce. J'aimerais me réveiller mais quand j'ouvrirai les yeux, tu ne serais plus là, et cette idée m'est totalement insupportable. Il n'y a que quand je dors que je te crois toujours avec moi. Est-ce qu'un jour je pourrais avoir la même vie que celle des autres ? Toucher du bout des doigts cette impression de bonheur... Je n'entends que les chuchotements de mon esprit. Je ne suis pas ce que j'aurais du être. Conduit à ma propre perte par mes démons, il est probablement trop tard pour remonter la pente. A l'intérieur tout est de plus en plus dévoré. Je me suis tué sans le savoir. Peut être un scalpel et d'autres instruments de torture me donneront plus d'espoir, qui sait... En attendant, je préfère rester dans ce flou à vivre dans ce monde meilleur façonné dans mon esprit qui me condamne dans le monde réel.

Et je reste persuadé que personne ne me comprendra jamais. Alors je me dirige vers cette salle obscure où ma sublime et mélancolique mélodie m'appelle. Plus j'approche, plus le volume s'intensifie. Les paroles prennent un sens davantage dramatique, envahissant mon cœur d'une souffrance étouffante. Et je tourne entre toutes ces personnes qui me regardent, et ils tournent autour de moi. Alors je m'ouvre les bras pour les faire fuir, mais ils ne réagissent pas. Je m'assois pour lécher le sang sur mes doigts, ce n'est pas aujourd'hui que je mourrais. Leurs yeux sont encore plus ternes que les miens d'accoutumée. Je lis en eux, et je commence à ressentir le même dégout à mon égard que celui qui me hante depuis toujours. Je n'aurai jamais du les laisser me percevoir de la sorte. Est ce qu'ils m'ont réellement vus comme cela, ou ne leur ai-je montré uniquement ce qui parait malsain en moi ? Après tout, cela n'a plus vraiment d'importance, je ne pourrai jamais m'expliquer pourquoi, mais je finirai par tout oublier tôt ou tard. Peut être par simple protection.

Dans les beaux jours, j'aurai cru que tout le monde autour de moi m'appréciait un tant soit peu. Mais plus le temps passe et plus je me rends compte que personne ne s'intéresse réellement à ce que je pourrai devenir. Je ne compte pour personne, même les inconnus me fuient. Ils veulent juste me laisser seul. A leur place, je ferai probablement de même. Je crois que s'obstiner serait retourner encore et encore le couteau dans la plaie. Je n'ai plus rien à faire ici. Et mes rêves sont tellement plus enivrants... Planer n'est pas salutaire mais d'un réconfort jamais égalé. Je veux m'allonger et ne plus me réveiller, si ce n'est pour contempler quelques couchers de soleil. Dormir jusqu'à la fin des temps, le but ultime à atteindre.

lundi 7 avril 2008

Irrégularités psychiques

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Effacer sa mémoire,
Affecter son histoire...

L'absence laisse croire aux pensées les plus nombreuses que ses jours sont des plus festifs. Hélas ou non, la vérité en est tout autre. Divagation en solitaire, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, comme toujours. Il se croit parfois victime de forces maléfiques qui jouissent d'un pervers plaisir à tourmenter l'objet de leur convoitise. Aussi les catastrophes se succèdent, que ce soit sur le plan physique, moral, matériel... Pour chasser le mauvais oeil, encore faut-il trouver la bonne méthode. En attendant les idées noires se succèdent, tout comme ces folles envies de destruction en tout genre. Et tandis que la morosité le ronge, à petit feu il se tue. N'est ce donc pas au fond ce dont il a toujours rêvé ? Les tremblements sont incontrôlables. Les maux ne guérissent pas. A la sortie quotidienne, les kilomètres s'enchainent et son état se stabilise au plus bas niveau. Fixation maladive sur ses satanées bandes blanches... car si je les franchis je me prendrai ce mur... Les songes les plus malsains s'enchainent au fur et à mesure que la vitesse augmente. Mais il sait bien que ça ne changera rien. Demain tout sera pareil, instable, sans espoir. Comme s'il avançait tout en restant là à croupir à même le sol.

Bien malgré lui, il cède chaque jour un peu plus à la folie qui le dévore. Il ne sait pas comment ils font tous pour le supporter quand lui même a de plus en plus de mal à se regarder dans le miroir tant il ne se reconnait plus. Il est ingérable, c'est une évidence. Il ne compte plus le nombre de fois ou il pleure par jour. Et rien ne semble fonctionner, alors se retrouver seul dans le silence de cette pièce sans vie lui procure des idées douteuses. Il ressent de plus en plus un besoin de retourner vingt ans en arrière, quand rien n'avait vraiment de sens. Quand les chats sont gris, les rats mangent les souris... La vie était si belle mais semble ne plus jamais vouloir l'être. Comment arriver à se libérer de l'emprise de ces maux ? Il aimerait vous prendre et vous arracher, mais il n'est même pas sur que cela changerait quelquechose désormais... Chaque respiration lui rappelle combien il aimerait aller mieux, peut être même vivre une autre vie, ici ou dans une autre ère. Il sent s'éveiller en lui la folle envie de ne pas être sur de vouloir être ce qu'il ne sera probablement jamais. Cesse de m'appeler, tu resteras là où tu es...

samedi 22 mars 2008

Furie obsessionnelle

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Tu sais que ça ne finira jamais.
Tu sais que c'est foutu pour toi.
Tu sais ce qu'il te reste à faire.

Et elle se retrouve à vivre ce qu'elle a déjà vécu une fois. Regarde ce mal nauséabond que tu lui infliges. La terreur et la peine dans les larmes qui coulent sur ces joues. Les mêmes obsessions ont fini par te convaincre qu'il n'y a plus aucune échappatoire. Tu tentes de les chasser en frappant ce mur jusqu'à ne plus sentir la douleur. Mais rien n'y fait, puisqu'ils t'ont tués dès ta naissance. Ca s'est toujours vu quelque part au fond de tes yeux. Tu es mort depuis le début, et tu ne te rends pas compte qu'elle souffre de te voir ainsi. C'est pour ça que tu t'amuses à la torturer. Chaque jour ces mêmes actes. La répétition ne te lasse pas, bien au contraire. Si bien. Si bon. Continuellement. Encore. Seul. Aveugle. Mort.

Regarde le piteux état dans lequel tu finis. Toute la souffrance endurée semble s'être retournée contre toi. Tu le voulais tellement, tu savais vraiment comment t'y prendre. Cette peine, insatiable et toujours présente, impossible à maîtriser, impossible à contenir. Il t'en aura fallu du temps pour essayer de t'en débarrasser. Les tentatives auront été vaines, jusqu'à ce jour... Mais quand règne l'hérédité du sang, n'oublie surtout pas que jamais deux sans trois.

mercredi 5 mars 2008

Errance et conséquences

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Tatouer dans mes yeux l'empreinte de la misère émotionnelle...

Planté là, visage livide, hypnotisé par la flamme de cette bougie, seule lueur de cette pièce. Je l'admire, si faible et pourtant si forte, si destructrice. Elle se consume, comme moi. Elle pourrait me tuer, comme moi. Et je pourrais bien mettre le feu aux rideaux pour que la pièce s'illumine davantage, mais je ne suis pas encore prêt à cela. Le serai-je un jour ? J'ai pris le temps de sortir, d'aller à l'aventure au milieu de nul part, musique à fond pour structurer les remparts de ma bulle, parcourant les chemins goudronnés souillés par les défécations d'êtres en tout genre. Quand on marche dans une merde ici, mieux vaut ne pas savoir qui en est le propriétaire. Les rues sont désertiques, rien à photographier. Changement de direction, là où sont ils sont tous, il y aura probablement pire à voir.

Le jardin côté sud est plein à craquer, je sens le regard de certains me violer, et ça m'est fortement désagréable. Comme cette truie et son connard. Je m'imagine lui plonger la tête dans l'eau pour lui rafraichir les idées, ça lui offrirait autre chose à faire que de me mater de long en large. Mais non, dans ce monde, ce serait déplacé. Alors je sors mon appareil photo à défaut d'autre chose, et leurs regards comme par miracle se posent sur autre chose. Si prévisible. Et si méprisable. Je continue mon périple à travers les jardins, photographiant les poubelles. Mais l'ennui me gagne aussi vite que lorsque je reste à comater sur mon canapé. Il vaut mieux rentrer maintenant avant que tous ne me voient tel que je suis. Finalement, ce n'était peut être pas une si bonne idée que ça de me forcer à sortir.

jeudi 28 février 2008

Catatonia

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Et si le roi mourrait sans étincelles...

Parfois tu crois tout savoir de moi, parfois tu crois qu'il te suffit simplement de faire ça comme ça, mais tout pourrait être tellement plus compliqué si on ne se faisait pas en sorte que cela reste aussi simple. Je t'apprécie quand tu me suis et ton côté maso te pousse peut être à vouloir être moi à défaut de m'avoir à tout jamais. J'aimerai voir en toi comme le fond de mes chiottes mais je suis sur que je serais réellement déconcerté. Cette pensée pourrait m'effrayer, mais non. En attendant je me voile la face, feignant d'être ce que je ne suis pas pour ne pas rester seul au milieu des loups qui me tendent la main. Comme tout peut paraître négatif quand on sait que nous n'y sommes pas confrontés pour la dernière fois. Pour m'éviter un supplice disgracieux, je nous offre en pâture à l'hypnotique séquence où nous nous abreuvons de leurs épouvantables manipulations. Les prouesses de l'ignoble sont vantées à tout va pendant qu'ils nous arrachent le cœur. Ils te font sourire et tu me donnes envie de gerber.

Alors je laisse mes pathologies prendre le contrôle et me projeter au plus profond de ce souvenir, dont je ne sortirai qu'au bout de trois. Je crois me réveiller en attrapant le chat, mais je constate que les gens tournent autour de moi. De l'intérieur de ma voiture, je les caresse, ou c'est l'inverse. Car qui sont-ils et qui me voit ? Elle vraisemblablement. Fuir sa voiture noire. La putain me suit. Son ombre se mêle à la mienne. La cagole est en chaleur. Tromper l'erreur humaine. Eviter tout contact. Foncer à toute vitesse pour ne plus avoir à supporter sa face de chienne. Sa place est en enfer parmi les siens. Petite pute ne veux-tu pas crever aujourd'hui ? Mais le regard fixé au rétro me fracasse contre ce mur qui s'effrite sous mes doigts. Une sensation chaude. C'est mon sang qui coule, enveloppant tout mon corps. Alors je ferme les yeux pour revenir à moi, et tu n'est plus là. Parfois la réalité n'est qu'un amas de souvenirs qui se mêlent aux rêveries. Demain, je ne me rappellerai plus de toi.

lundi 25 février 2008

Séquelles de l'excès

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Arracher mes ailes ne me réparerait pas...

Un regard vif dans le miroir permet d'entrevoir l'étendue des dégâts. La fumée de la veille imprègne toujours la pièce, lui donnant cet aspect sali malgré le peu de désordre. L'air lourd sifflant sans cesse accentue davantage l'état vaseux. Il suffit de si peu si vite pour rendre son corps incontrôlable. Heureusement que l'intérieur perçoit des sensations bien plus intenses. Entends-tu les petites voix qui t'appellent ? Comme lorsque cette musique m'envahit la tête sans prévenir et me fait me rendre compte que tout ceci pourrait n'être qu'un rêve. Sur la table, les bouteilles et les verres vides côtoient les cendriers colorés. Difficilement tout débarrasser. Se demander si c'est le bruit de l'eau, la répétition de gestes simples sans intérêt, ou tout autre chose qui entraînent la divagation de l'esprit lorsque l'on fait la vaisselle. L'effort est trop pénible. S'allonger devant une série mielleuse pour occuper l'esprit et calmer les maux. Le regard change du tout au tout. Plus rien n'a d'importance. La télé te contrôle.

S'endormir et refaire la soirée pour dériver dans la cour du lycée où je finis devant une bibliothèque géante avec une blonde qui me conseille de prendre ce gros bouquin rouge aux reliures dorées. Au creux d'un poème se jette un dernier regard, et les mots ne sont plus qu'une succession de lettres incompréhensibles qui s'enchaînent dans le tumulte de la foule de lycéens. Leur nombre ne cesse d'augmenter et je me sens pousser des ailes. Je plane quelques instants, magiques moments qui me semblent encore réels, et une impression de chute me fait me réveiller d'un coup. Délivre-toi de ce que tu vois, ils ne connaissent rien d'autre au monde que ce en quoi tu ne croies pas.

dimanche 10 février 2008

L'incompréhension de l'imperfection

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D'une minute à l'autre, tout peut basculer...

Tu nous ressembles quand nous n’aimons plus. Une ombre lugubre dans le royaume de ceux qui ne sont rien. Ils ne s’aperçoivent même pas de ta présence lorsque se manifestent les exacerbations à chacun de tes soupirs. Tu sais ce qu’il se passe quand tu essaies de les oublier. De simples caresses à travers les carreaux glacés. Tu cherches l’issue à travers divers subterfuges pour fuir les sbires du malin, et tu finis comme à chaque fois par t’adonner au rituel méthodique comblant le vide infernal. Une lueur dans les limbes invoque l’état second. Eveil brutal. Tu ne gis plus à attendre. Il est l’heure d’attirer l’un des leurs dans tes griffes et de forcer la croisée de vos destinées.

Viens celui qui partage avec toi dans la nuit bien plus que les richesses de leur monde abject dans le jour. Tous ces mots qu'il prononce ne cessent de s'accumuler, engendrant d'interminables minutes d'ennui où seul le réconfort de rompre la solitude t'empêche de ne pas vomir les nombreux verres ingurgités. Tu n'as que trois mots à prononcer et il est désormais tien. Sa présence mêlée à l’ivresse laissent s’inviter le doute qui vicie ton esprit jusqu’à céder à l’ultime mélange de vos deux êtres. Tu l’aimes dans ta bouche après le délice des caresses. Fascination, obsession, excitation. Domine l’orifice en maintenant l’orgasme. Mais celui qui triche se dévoile et vomit son festin. Tu ne dors plus dans son ventre. Il t’a chassé, lui, l’âme morte née, dénué de tout sentiment. L’affront du rejet résonne comme la musique du diable, une emprise névrotique. Le complice doit payer le substitut de chair refoulé. Les décharges euphoriques pourrissent. Les pulsions hystériques s’imposent. L’état second se succède, martelant son visage de toute ta haine pour s’emparer du dernier souffle. Les cris se déchirent, l’horreur se délie. Il ne t’oubliera plus.

Le silence de mort invite à la jouissance de la divagation. Oubli des siens. Un doux baiser sur son crâne fracassé avant de toucher une dernière fois le bout de chair recroquevillé en coulisses. Chercher dans ses selles ce que tu n'as pu trouver dans son cœur. Couper une mèche de ses cheveux gras et la placer dans le petit bocal à côté des autres. Arracher ses ongles crasseux pour priver sa dépouille d’une sophistication morbide. Lui susurrer à l’oreille combien il a aimé à te rendre malade. Trimballer dans les pénombres le cadavre de l'imposteur. Les vers ne se repaitront pas de celui-là. Vide d’humanité, un tas de chair qui se consume. L’empyreume empeste le brasier sépulcral. Les flammes du macchabée calciné caressent délicatement tes joues pour peu à peu s'évanouir. Le vent balaye l’amas de cendres. L'esprit reprend le contrôle. Tu ne te fuiras plus. Avant la prochaine fois.

dimanche 3 février 2008

Les mains sur les yeux

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Quelques rires au fond du couloir...
Une âme a été vendue...
La faucheuse est proche...
Elle vient chercher son dû...
On l'entend qui sort des bois...
Se cacher sous le lit...
Le plancher tremble...
Elle sera bientôt là...
Cette nuit l'un de nous partira...
J'aimerais que tu sois celui-là...

dimanche 27 janvier 2008

Fantasme de l'irréel

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Il ne parle jamais d'apocalypse, seulement de délivrance...

Le parfum du désespoir suinte, annonçant les prémices d'un voyage sans retour. Il ne pense qu'à ça tandis que tout s'effondre autour de lui. Se laisse immerger par ces effluves qui le plongent dans une effrayante catalepsie. Entre rêve et réalité. De son regard inerte semblent s'échapper les hurlements d'un traumatisme délétère. Les faiblesses pleurent dans la nuit au gré de l'incompréhension. L'esprit essuie les efforts troublés des tortures pernicieuses qu'il s'inflige. Déficit intemporel. Il semble s'éveiller, seul dans la douleur. Le bulbe saigne encore. Sens pâlir dans sa bouche la délicate moisissure de la démence, somptueuse aigreur caressant sa langue d'une ardeur mélancolique. Lascivement se condense dans le souvenir de l'incision. La cicatrice dérange, démange, se venge. Cœur se mâche. Inspire.

Sur sa chair suturée scintillent des petits éclats fascinants, comme des ailes d'anges se déposant sur lui une fois sauvagement arrachées. Leurs chuchotements pénètrent sa peau et le convient à se laisser éprendre par la décadence de ses chimères. Au tréfonds de son âme, l'illusion est parfaite. Défier la damnation, affronter l'être, le provoquer jusque dans ses retranchements. Sur le sol de sa chambre froide, il savoure la fumée émanant de sa bouche du bout des doigts et se laisse enivrer d'une redoutable fureur au détour d'un sourire morose. Il devine l'instant propice quand vient se mêler l'imploration ulcérée à l'adoration cafardeuse de cette scène au pathétisme cinglant. Avide de rédemption, la rémission par la mort. Péniblement découdre la chair qui gonfle. Les muscles faiblissent, se raidissent, s'assoupissent. Il n'y aura plus jamais d'autres réveils.

dimanche 6 janvier 2008

J'ignore où je vais à présent

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Petit petit petit... Sors de ce trou sombre...
Les cloches sonnent, les jours ont coulés et tu y es arrivé...
Ils ignorent tout de toi mais n'attendent qu'une chose que tu ne pourras jamais leur donner.
Écoute la musique et viens danser dans les flammes, la nuit est prête pour toi.
Petit petit petit, viens caresser les crocs du grand méchant loup.
La foule lentement s'est évaporée, les lumières qui t'éblouissaient se sont éteintes unes à unes.
Le démon sur le blanc de ton œil a pris place mais il retournera tôt ou tard d'où il vient...
Les tourments sont peut être éternels mais certains maux peuvent s'estomper.
Petit petit petit, il n'y a rien que tu puisses faire pour les sauver.
Il est trop tard pour eux, les choix passés se sont avérés mauvais.
Ils ont sans le vouloir allumer leur propre bûcher, comme tu sais si bien le faire toi aussi.
Courir dans les bois à la recherche de l'élément essentiel pour se ressourcer.
Petit petit petit, le passé est définitivement mort.
Ne te sens jamais plus coupable d'être celui qui cause la perte d'autrui.
Les idées qui en découlent en traumatiseraient plus d'un.
Tu ne sais pas où tu vas, mais il est temps d'affronter ton avenir.
Petit petit petit, tout est fini... Reviens parmi les fous...