lundi 27 octobre 2008

Les palpitations de la mutilation

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N'as-tu pas comme une impression de déjà-vu...

Certaines choses changent, d'autres pas. Et ce qui était vrai hier ne l'est déjà plus aujourd'hui. Entre fureur viscérale et euphorie mélancolique, se tord et se déchire l'âme perturbée telle un déchet putréfié, violé dans sa plus intime décomposition. Perdue dans un torrent de doutes, elle se laisse aller dans une débauche des plus outrageuses. Mais quand le corps finit par reprendre le contrôle, il ne demande qu'à être traité de la même sorte. Après tout, les moyens pour torturer et violenter la chair jusqu'à la plus insupportable des douleurs ne manquent assurément pas. Un regard furtif jeté vers l'horizon... Esclave de ce breuvage exquis aux reflets rose bonbon qui déferle dans sa gorge comme une coulée de lave, il se laisse charmer par le chant de la folie qui résonne en lui et tout autour de lui. C'est que le message apocalyptique délivré par ses cartes était d'une rare clarté.

Alors il s'allonge sur le parquet froid et ferme les yeux pour mieux entendre la mort qui rôde tout autour de lui. Peut être cette nuit viendra-t-elle l'envelopper délicatement dans son long drapé... A moins que les lugubres déviances qui lui infligent tous ces sévices l'enfoncent davantage dans les confins du gouffre tout en lui donnant l'illusion qu'il pourra un jour remonter à la surface. Les altérations de son esprit accentuent une impression de flottement, mais il sait qu'il ne pourra profiter encore longtemps de la quiétude de ce moment. Car l'effroyable questionnement ne cesse de lui marteler le crâne : la fin n'aurait-elle pas du survenir plus tôt déjà ? Qu'importe, les souffrances endurées ne pourront le convaincre à poursuivre la possession forcée de ce corps maudit. Les yeux injectés de sang, commence la dévastation de cette chair qu'il ne supporte plus. La folie monte d'un cran, générant un élan de destruction au delà de l'enveloppe corporelle. Maculé de sang au milieu des débris, il ne cherche même plus un sens aux murmures de ses derniers délires. Sa rage finit son apogée dans un ultime acte de détresse, éteignant à tout jamais l'éclat ravageur qui illuminait ses yeux. Martyr de ses émotions, dévoré de l'intérieur, son cœur se soulage des perversions qui tourmentaient son âme. Plus rien n'a d'importance. Il était si facile d'accéder au bonheur...