Les battements s'emballent dans un silence assourdissant...
dimanche 27 novembre 2011
Larmes de cendres
Les battements s'emballent dans un silence assourdissant...
samedi 2 juillet 2011
Le silence des abysses
dimanche 19 juin 2011
Vers la lumière
Dans ce vacarme artificiel mourraient les intentions rebelles....
Il ne resterait pas longtemps seul à errer sur ce trottoir. La nuit tombait, et bientôt des dizaines de personnes emprunteraient la rue pour rejoindre la fête foraine annuelle. Il lui fallait trouver un moyen de quitter la ville au plus vite. Peu importe s’il ne savait pas où aller, il y réfléchirait plus tard. Son portable en main, il accédait à la liste de ses contacts, mais aucun des noms qui défilaient sous ses yeux ne pouvait lui venir en aide. Il regardait à nouveau le dernier message reçu : étions nous fait l'un pour l'autre? Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne le retrouve. Et cette simple idée le pétrifiait d'effroi. Il savait qu'il aurait peu de chance de lui échapper, mais il lui fallait essayer. Il se rappelait que le métro arrivait directement dans les entrailles de la gare. Sans perdre une seconde, il s'empressait de rejoindre la prochaine station qui ne se trouvait qu'à quelques pâtés de maison.
Dans sa course effrénée à la liberté, il ne cessait de se demander s'il faisait le bon choix. où il aurait pu aller sinon ? Mais chaque possibilité qui lui venait à l'esprit était immédiatement balayée. Il arrivait essoufflé au guichet et fouilla ses poches. Le guichetier le regardait avec insistance, la pressant de lui parler avec son seul regard. Il lui souriait poliment, les mains tremblantes dans son jean, et retournait dans le hall toujours le cœur battant. Il comprenait qu'il avait déjà dépensé le peu d'argent que sa banque l'avait autorisé à retirer. Il était trop tard pour faire machine arrière. Une discrète et brève analyse du terrain s'imposait : aucun vigile ne semblait en poste. Il décidait de suivre de près un usager afin de s'engouffrer avec lui dans l'ouverture des portes. Il sentit soudain une main lui agripper l'épaule.
vendredi 6 mai 2011
Délicieuse oppression
dimanche 3 avril 2011
Calibrer pour chuter
Au creux de mon oeil,
Tu trouveras le repos.
mardi 1 mars 2011
Jubile la mort
Et pourtant leur silence me trouble...
En cette nuit de mars où seule une pluie lugubre vient rompre un silence malsain, les espoirs d'un changement subsistent encore. Mais tout demeure inlassablement stoïque, mort et désespéré, dans cette torpeur nauséeuse où mes récents souvenirs se mêlent à mes fantasmes morbides. Et tandis que tout se meut dans un silence absolu, laissant s'amplifier des frayeurs affamées, je sens tout mon être épris d'une viscérale mélancolie. Perdu au milieu de cette nuée grandissante de tourments dévastateurs, je sens mes rêves broyés par mes larmes. Je m'allonge pour tenter de reprendre le contrôle, quand je sens dans mes tremblements l'annonciation d'une crise intense et douloureuse. Résister à la tentation de calmer les ardeurs de la folie est un violent supplice qui en deviendrait presque délicieux. Je t'en prie raisonne-toi, la brutalité de l'acte pourrait être fatidique et tu ne le sais que trop bien... Pourrais tu encore arracher cette peau pour la laisser ainsi souillée par son essence encore chaude ? Toute notion de réalité s'altère à mesure que vocifère mes incisions hystériques. Le chagrin des périodes passées plane comme une ombre dans la pièce, se délectant de la détresse ambiante qui règne en maitresse. Une seule petite étincelle suffirait à dévaster la cervelle à demi affolée en ces temps de bouleversements. Tempérer l'explosion ne sera pas chose aisée...
mardi 1 février 2011
Sueurs acryliques
Rentre dans mon viol, furieux délire frénétique,
Conception d’un désir infirme, vient dévorer l’hystérique...
Sang pour sang illusoire, réalité hallucinée,
Fantomatique séquence innée dans l’abus...
Engendrer pour crever, condamner par le temps,
Créer la dépendance et guetter le dernier spasme...
Faiblir au gré du momentané imprégné d’effroi,
Les carcasses se fascinent pour l’aliéné...
Tout se noie dans son regard quand il demeure à contempler ses peintures. Ses pinceaux des doigts aiguisés de plaisirs tourmentés concentrent sur la toile l’infâme excès de désolation qui infecte son âme. Fixation obsessionnelle frôlant la convulsion devant le miroir de son imaginaire torturé, comme s’il pénétrait ces cauchemars acryliques. Sordides risqueraient d’être les conséquences si quelqu'un le ramenait à la réalité. L’esprit altéré se recueille dans une souffrance maculée de folie. Douleurs dans la bouche, lèvres qui saignent. Beaucoup se damneraient pour lécher ce fruit de la hantise, aspirer sa sanglante essence, pénétrer ses mélancoliques ténèbres. Éprouvantes sensations d’amertumes qu’ils ne sauraient ni comprendre, ni maîtriser. Se donner à eux serait un juste retour de leurs pures perversions, plaisir sadique qui les emmènerait sous terre, là où les vers dévorent les hommes plus vite. Encore ils le veulent mais jamais ne l’auront.
Perdu dans ses pénates, il oublie que le monde continue de tourner. Avec ou sans lui. Demain n’existe pas. Il ne sait plus s’il oublie qui il n’est pas ou s’il ne l’a jamais su. Ses yeux éteints comme deux ampoules grillées lorgnent le pus séché sur ses ongles. Quelques gouttes d’alcool ont suffit à éteindre l’étincelle d’espoir qui l’animait autrefois. Addiction assommante perpétuant la malsaine complaisance à ne plus avoir de remords lorsque sa chair subir les affres de ces sentiments. Alternance de sourires mornes et de soupirs funèbres. Ces rêves ne voient le jour que dans le flou qui inonde ses yeux tel un brouillard épais. Il vit son paradis en enfer au milieu des poussières qui dansent dans les abîmes. Arrache les croûtes d’un supplice infligé dont seules ses mains se souviennent. Se saigne pour évacuer la douleur viciée que son cœur crache. Elle se répand, elle est partout. Acide. Impure. Regarde ce qu’ils t’ont fait. La fissure est trop profonde. Tandis que la lame raye l’os, le miroir se brise. Deux ne font qu'un. Tu es le reflet de ma détresse qui nous assène vers le néant. Les mouvements feignent d’être. Dans la démence nous nous éteignons. Je ne nous entends plus.