samedi 2 août 2008

Déflagration charnelle

YOUDONTIY96T763200808K

Enfoncer toujours plus profond,
Sourire sans aucune raison...

Tout semble si paisible au bord de l'eau, seule la chaleur étouffante sème le désordre dans ta caboche en donnant vie à des divagations insignifiantes. Dans la quiétude la plus totale, l'ennui finit d'accentuer une fatigue déjà persistante. Mais il n'y a de miracles que dans certains cocktails de palaces. Leurs couleurs si énigmatiques, si lumineuses, si délirantes. Ils te rappellent bien vite que tu n'échapperas pas à ceux que tu fuies. Cette musique festive qu'ils imposent à tes oreilles te semble si fausse. Bois ce que tu ne peux affronter. Cette force éphémère t'embrouillera jusqu'à l'euphorie. Mais tout ce que tu as laissé derrière toi te reviendra en plein dans la gueule quand la nuit sera plus noire. Et tu sais bien, au fond de toi, qu'ils t'auront tous à l'usure. N'oublie pas de te laisser faire quand ta souffrance ne te contentera plus.

Pourquoi sont-ils tous censés être derrière toi uniquement lorsque tu n'es plus toi-même ? Lutter contre les feux de l'enfer avant qu'ils ne te consument ne te servira plus à grand chose. Ce que tu crois être bon en toi ne te sauvera pas, alors regarde les dans les yeux et étends toi dans le tourbillon de tes regrets. Ils t'avaient pourtant prévenus que personne n'est à l'abri de son destin. Quand résonne le son de la déchéance au fond de la cuvette, tu sais qu'il est trop tard pour faire marche arrière. Aucun d'entre eux n'aura jamais pu voir au plus profond de toi. Tout est en train de finir en cendres, et personne ne te pleurera demain. Tandis qu'un hurlement déchire une dernière fois le voile de cette folie destructrice, tu sens s'anéantir en toi l'ultime once d'espoir. Unes par unes, leurs voix s'éteignent quand vient l'heure du dernier sommeil. Tout semble à la fois si lourd et si léger. Dans un silence de mort, le vent se chargera de débarrasser les poussières du chaos.

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