dimanche 10 février 2008

L'incompréhension de l'imperfection

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D'une minute à l'autre, tout peut basculer...

Tu nous ressembles quand nous n’aimons plus. Une ombre lugubre dans le royaume de ceux qui ne sont rien. Ils ne s’aperçoivent même pas de ta présence lorsque se manifestent les exacerbations à chacun de tes soupirs. Tu sais ce qu’il se passe quand tu essaies de les oublier. De simples caresses à travers les carreaux glacés. Tu cherches l’issue à travers divers subterfuges pour fuir les sbires du malin, et tu finis comme à chaque fois par t’adonner au rituel méthodique comblant le vide infernal. Une lueur dans les limbes invoque l’état second. Eveil brutal. Tu ne gis plus à attendre. Il est l’heure d’attirer l’un des leurs dans tes griffes et de forcer la croisée de vos destinées.

Viens celui qui partage avec toi dans la nuit bien plus que les richesses de leur monde abject dans le jour. Tous ces mots qu'il prononce ne cessent de s'accumuler, engendrant d'interminables minutes d'ennui où seul le réconfort de rompre la solitude t'empêche de ne pas vomir les nombreux verres ingurgités. Tu n'as que trois mots à prononcer et il est désormais tien. Sa présence mêlée à l’ivresse laissent s’inviter le doute qui vicie ton esprit jusqu’à céder à l’ultime mélange de vos deux êtres. Tu l’aimes dans ta bouche après le délice des caresses. Fascination, obsession, excitation. Domine l’orifice en maintenant l’orgasme. Mais celui qui triche se dévoile et vomit son festin. Tu ne dors plus dans son ventre. Il t’a chassé, lui, l’âme morte née, dénué de tout sentiment. L’affront du rejet résonne comme la musique du diable, une emprise névrotique. Le complice doit payer le substitut de chair refoulé. Les décharges euphoriques pourrissent. Les pulsions hystériques s’imposent. L’état second se succède, martelant son visage de toute ta haine pour s’emparer du dernier souffle. Les cris se déchirent, l’horreur se délie. Il ne t’oubliera plus.

Le silence de mort invite à la jouissance de la divagation. Oubli des siens. Un doux baiser sur son crâne fracassé avant de toucher une dernière fois le bout de chair recroquevillé en coulisses. Chercher dans ses selles ce que tu n'as pu trouver dans son cœur. Couper une mèche de ses cheveux gras et la placer dans le petit bocal à côté des autres. Arracher ses ongles crasseux pour priver sa dépouille d’une sophistication morbide. Lui susurrer à l’oreille combien il a aimé à te rendre malade. Trimballer dans les pénombres le cadavre de l'imposteur. Les vers ne se repaitront pas de celui-là. Vide d’humanité, un tas de chair qui se consume. L’empyreume empeste le brasier sépulcral. Les flammes du macchabée calciné caressent délicatement tes joues pour peu à peu s'évanouir. Le vent balaye l’amas de cendres. L'esprit reprend le contrôle. Tu ne te fuiras plus. Avant la prochaine fois.

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