dimanche 19 juin 2011

Vers la lumière

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Dans ce vacarme artificiel mourraient les intentions rebelles....

Il ne resterait pas longtemps seul à errer sur ce trottoir. La nuit tombait, et bientôt des dizaines de personnes emprunteraient la rue pour rejoindre la fête foraine annuelle. Il lui fallait trouver un moyen de quitter la ville au plus vite. Peu importe s’il ne savait pas où aller, il y réfléchirait plus tard. Son portable en main, il accédait à la liste de ses contacts, mais aucun des noms qui défilaient sous ses yeux ne pouvait lui venir en aide. Il regardait à nouveau le dernier message reçu : étions nous fait l'un pour l'autre? Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne le retrouve. Et cette simple idée le pétrifiait d'effroi. Il savait qu'il aurait peu de chance de lui échapper, mais il lui fallait essayer. Il se rappelait que le métro arrivait directement dans les entrailles de la gare. Sans perdre une seconde, il s'empressait de rejoindre la prochaine station qui ne se trouvait qu'à quelques pâtés de maison.

Dans sa course effrénée à la liberté, il ne cessait de se demander s'il faisait le bon choix. où il aurait pu aller sinon ? Mais chaque possibilité qui lui venait à l'esprit était immédiatement balayée. Il arrivait essoufflé au guichet et fouilla ses poches. Le guichetier le regardait avec insistance, la pressant de lui parler avec son seul regard. Il lui souriait poliment, les mains tremblantes dans son jean, et retournait dans le hall toujours le cœur battant. Il comprenait qu'il avait déjà dépensé le peu d'argent que sa banque l'avait autorisé à retirer. Il était trop tard pour faire machine arrière. Une discrète et brève analyse du terrain s'imposait : aucun vigile ne semblait en poste. Il décidait de suivre de près un usager afin de s'engouffrer avec lui dans l'ouverture des portes. Il sentit soudain une main lui agripper l'épaule.