dimanche 27 janvier 2008

Fantasme de l'irréel

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Il ne parle jamais d'apocalypse, seulement de délivrance...

Le parfum du désespoir suinte, annonçant les prémices d'un voyage sans retour. Il ne pense qu'à ça tandis que tout s'effondre autour de lui. Se laisse immerger par ces effluves qui le plongent dans une effrayante catalepsie. Entre rêve et réalité. De son regard inerte semblent s'échapper les hurlements d'un traumatisme délétère. Les faiblesses pleurent dans la nuit au gré de l'incompréhension. L'esprit essuie les efforts troublés des tortures pernicieuses qu'il s'inflige. Déficit intemporel. Il semble s'éveiller, seul dans la douleur. Le bulbe saigne encore. Sens pâlir dans sa bouche la délicate moisissure de la démence, somptueuse aigreur caressant sa langue d'une ardeur mélancolique. Lascivement se condense dans le souvenir de l'incision. La cicatrice dérange, démange, se venge. Cœur se mâche. Inspire.

Sur sa chair suturée scintillent des petits éclats fascinants, comme des ailes d'anges se déposant sur lui une fois sauvagement arrachées. Leurs chuchotements pénètrent sa peau et le convient à se laisser éprendre par la décadence de ses chimères. Au tréfonds de son âme, l'illusion est parfaite. Défier la damnation, affronter l'être, le provoquer jusque dans ses retranchements. Sur le sol de sa chambre froide, il savoure la fumée émanant de sa bouche du bout des doigts et se laisse enivrer d'une redoutable fureur au détour d'un sourire morose. Il devine l'instant propice quand vient se mêler l'imploration ulcérée à l'adoration cafardeuse de cette scène au pathétisme cinglant. Avide de rédemption, la rémission par la mort. Péniblement découdre la chair qui gonfle. Les muscles faiblissent, se raidissent, s'assoupissent. Il n'y aura plus jamais d'autres réveils.

dimanche 6 janvier 2008

J'ignore où je vais à présent

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Petit petit petit... Sors de ce trou sombre...
Les cloches sonnent, les jours ont coulés et tu y es arrivé...
Ils ignorent tout de toi mais n'attendent qu'une chose que tu ne pourras jamais leur donner.
Écoute la musique et viens danser dans les flammes, la nuit est prête pour toi.
Petit petit petit, viens caresser les crocs du grand méchant loup.
La foule lentement s'est évaporée, les lumières qui t'éblouissaient se sont éteintes unes à unes.
Le démon sur le blanc de ton œil a pris place mais il retournera tôt ou tard d'où il vient...
Les tourments sont peut être éternels mais certains maux peuvent s'estomper.
Petit petit petit, il n'y a rien que tu puisses faire pour les sauver.
Il est trop tard pour eux, les choix passés se sont avérés mauvais.
Ils ont sans le vouloir allumer leur propre bûcher, comme tu sais si bien le faire toi aussi.
Courir dans les bois à la recherche de l'élément essentiel pour se ressourcer.
Petit petit petit, le passé est définitivement mort.
Ne te sens jamais plus coupable d'être celui qui cause la perte d'autrui.
Les idées qui en découlent en traumatiseraient plus d'un.
Tu ne sais pas où tu vas, mais il est temps d'affronter ton avenir.
Petit petit petit, tout est fini... Reviens parmi les fous...