mercredi 23 juillet 2008

Leçon de mort

DOWNDOWN4EVER86792008URH

Goutte à goutte de tes veines...

Dansant sur des charbons, tu cherches trop à en vouloir chaque jour un peu plus. Sans vraiment savoir pourquoi, mais espérant toujours trouver au bout cette petite étincelle qui te sauvera de la perte à laquelle tu te crois irrémédiablement destiné. Alors tu continues de danser en enfer, cherchant l'éclat qui te fera renaître. Mais quand le vent se retourne contre toi, tes jambes cèdent et tu t'effondres sur les charbons ardents. Tu pleures de toute ton âme ta chair brûlée jusqu'au sang, avant de repartir à danser de plus belle au milieu des flammes d'où surgissent tes bourreaux. Un oeil blanc, un oeil noir, l'esclave de ses sentiments erre sur les chemins tordus et meurtriers du royaume de la peur. Ton sourire le plus envoutant célèbre les désirs pernitieux de ses plus fidèles sujets, telle la muse de leurs penchants refoulés. Tu tentes tant bien que mal d'empêcher le soleil de se lever en ignorant cette petite voix qui t'encourage à cesser de te battre en vain. Tu ne maîtriseras jamais assez l'âme instable et tourmentée d'un seul d'entre eux.

Et tandis que tu restes dans la nuit, ta danse te conduit à ta propre apocalypse. Tout ton être s'offre à une souffrance impitoyable orchestrée par tes plus fidèles meurtriers. Ne tombe surtout pas trop longtemps sur ces petits charbons si doux... Dès que ton esprit se fera la belle, les démons qui pourrissent en eux s'empareront de toi. Chacun d'eux ne pensent qu'à être le premier à te faire succomber sous ses crocs. Ainsi sont conditionnés les envoyés des ténèbres. Toute leur énergie est vouée à ton utilisation dans le seul but de satisfaire le moindre de leur désirs avant de t'anéantir définitivement. Et tu continues à te pavaner devant eux les yeux fermés, faisant l'éloge de tes faveurs les plus enivrantes. Parce qu'ils contrôlent tes pensées jusqu'à faire de toi leur marionnette. Parce qu'ils t'obsèdent jusqu'au bout de la nuit. Parce que ton cœur est aveuglé d'une innocence teintée de rêverie. Plus dure sera la chute finale.

mardi 8 juillet 2008

Le masque de la déchéance

AUHLLELIMINOIUG83JUL08UH

Etrange impression de n'avoir jamais pu comprendre...

Compte le nombre de fois où tu les as maudis. Compte le nombre de fois où t'aurais voulu qu'ils soient tous morts. Compte le nombre de fois ou tu aurais aimé les sentir aussi désemparés que toi. Car combien de fois tous ont ils fait semblant de s'intéresser à toi pour t'abandonner alors que tu étais en pleine détresse ? Leur égoïsme aura irrémédiablement tout saccagé. Quelques clous en main, seule la répétition d'un bruit sourd et métallique permet encore de calmer tes angoisses. Quand il se réveillera, tu sais que résonnera en toi ses appels à la dévastation. Cette noirceur dans tes yeux prendra une toute autre envergure. Il faut bien qu'ils comprennent qu'il est temps pour toi de partir.

La ruine permanente qui émane de toi fait fuir tous ceux qui tentent une approche aussi pacifique soit elle. Seul au milieu des cendres, tu tournes encore et encore, cherchant désespérément un chemin. Mais chaque fois que le sang coule, tout s'enfonce davantage dans une lugubre voie de perdition teintée d'une folle destruction. Les flammes ne cesseront jamais de te brûler, il en a toujours été ainsi. Parfois tu crois que quelques murmures permettront de calmer le jeu. Mais c'est toujours le même refrain qui te hante jusqu'à te provoquer cette féroce envie de leur cracher à la gueule tout ce qu'ils t'inspirent. Ils t'ont anéantis à tel point que ta présence te semble désormais une absence aux yeux de tous. Chaque jour qui passe, tu te perds davantage, jusqu'à ne plus être ce que tu étais. Touche mes yeux et voie en moi comme jamais je ne me suis montré. Mais combien de temps encore supporteras-tu cet écœurement de ta propre personne et de tous ceux qui t'entourent ?