samedi 22 mars 2008

Furie obsessionnelle

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Tu sais que ça ne finira jamais.
Tu sais que c'est foutu pour toi.
Tu sais ce qu'il te reste à faire.

Et elle se retrouve à vivre ce qu'elle a déjà vécu une fois. Regarde ce mal nauséabond que tu lui infliges. La terreur et la peine dans les larmes qui coulent sur ces joues. Les mêmes obsessions ont fini par te convaincre qu'il n'y a plus aucune échappatoire. Tu tentes de les chasser en frappant ce mur jusqu'à ne plus sentir la douleur. Mais rien n'y fait, puisqu'ils t'ont tués dès ta naissance. Ca s'est toujours vu quelque part au fond de tes yeux. Tu es mort depuis le début, et tu ne te rends pas compte qu'elle souffre de te voir ainsi. C'est pour ça que tu t'amuses à la torturer. Chaque jour ces mêmes actes. La répétition ne te lasse pas, bien au contraire. Si bien. Si bon. Continuellement. Encore. Seul. Aveugle. Mort.

Regarde le piteux état dans lequel tu finis. Toute la souffrance endurée semble s'être retournée contre toi. Tu le voulais tellement, tu savais vraiment comment t'y prendre. Cette peine, insatiable et toujours présente, impossible à maîtriser, impossible à contenir. Il t'en aura fallu du temps pour essayer de t'en débarrasser. Les tentatives auront été vaines, jusqu'à ce jour... Mais quand règne l'hérédité du sang, n'oublie surtout pas que jamais deux sans trois.

mercredi 5 mars 2008

Errance et conséquences

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Tatouer dans mes yeux l'empreinte de la misère émotionnelle...

Planté là, visage livide, hypnotisé par la flamme de cette bougie, seule lueur de cette pièce. Je l'admire, si faible et pourtant si forte, si destructrice. Elle se consume, comme moi. Elle pourrait me tuer, comme moi. Et je pourrais bien mettre le feu aux rideaux pour que la pièce s'illumine davantage, mais je ne suis pas encore prêt à cela. Le serai-je un jour ? J'ai pris le temps de sortir, d'aller à l'aventure au milieu de nul part, musique à fond pour structurer les remparts de ma bulle, parcourant les chemins goudronnés souillés par les défécations d'êtres en tout genre. Quand on marche dans une merde ici, mieux vaut ne pas savoir qui en est le propriétaire. Les rues sont désertiques, rien à photographier. Changement de direction, là où sont ils sont tous, il y aura probablement pire à voir.

Le jardin côté sud est plein à craquer, je sens le regard de certains me violer, et ça m'est fortement désagréable. Comme cette truie et son connard. Je m'imagine lui plonger la tête dans l'eau pour lui rafraichir les idées, ça lui offrirait autre chose à faire que de me mater de long en large. Mais non, dans ce monde, ce serait déplacé. Alors je sors mon appareil photo à défaut d'autre chose, et leurs regards comme par miracle se posent sur autre chose. Si prévisible. Et si méprisable. Je continue mon périple à travers les jardins, photographiant les poubelles. Mais l'ennui me gagne aussi vite que lorsque je reste à comater sur mon canapé. Il vaut mieux rentrer maintenant avant que tous ne me voient tel que je suis. Finalement, ce n'était peut être pas une si bonne idée que ça de me forcer à sortir.