mardi 3 avril 2012

Aversion salvatrice

Une perception nouvelle invite à la création...
Donne moi tes yeux et je te montrerai le chemin...

Ecorche moi de l'intérieur, ressens moi comme jamais tu n'aurais cru pouvoir le faire un jour. Et tandis que tu me dissèques d'un désir impétueux, je t'imagine si parfait à mes côtés, tel que je t'ai toujours espéré. Si torturé, si enivrant, si magnifique. Du calme aux secousses, il n'y a qu'un pas franchi par une violente emprise. Heurté dans ma chair cruellement désarticulée, nos regards se fuient dans les fureurs de cet acharnement incontrôlable. Lacéré par le mal à l'état pur, mon corps livide ne m'appartient plus.

Une obscène saignée à coups de griffes, à coups de crocs, morceaux de chair, lambeaux de peaux. Mes restes pulpeux éparpillés dans la crasse trahiront mes moindres secrets. Reviens à moi. Commune sera notre dévastation, présage d'un carnage douloureux. Dans un silence impassible, l'absorption savoureuse accompli la terrible évolution. Ainsi unifié dans les pénombres, nous trancherons chaque veine de ce cocon et accompliront la terrifiante prophétie. La folie sans appel du juge enragé et les pulsions perverses du bourreau hystérique. Il est temps de se laisser guider par les reflets des abimes menaçantes. Ne te retourne pas, nous n'en reviendrons plus.