dimanche 7 novembre 2010

Suffocation sous contrôle

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Dans un silence religieux, la baignoire se vide de son sang...
Nous savions tous deux qu'il ne pouvait en être autrement...

Ne t'avais je pas dit que les bougies t'aideraient à trouver ton chemin au milieu de la nuit. Laisse toi aller et viens à moi que je m'occupe de cette détresse qui m'excite. J'abreuverai tes plaies de mon venin pour mieux te faire souffrir. Jamais pansées, jamais suturées. N'aie pas peur, allonge toi près de moi. J'aime te prendre ainsi dans mes bras pour mieux contempler le trou béant qui gémit sous ton crâne. Il y a toujours tant de choses à apprendre des fissures, fidèles témoin du désordre qui emplit les corps et dégénèrent les esprits. Ce chaos dans lequel brûlent et se consument les affres de la douleur m'hypnotise.

Reste avec moi jusqu'à ce que je finisse par me lasser de tes insignifiantes lamentations. Ce que j'aime à te regarder te tordre de douleur. Bois mes paroles jusqu'à l'étouffement. Il était écrit que tu trébucherais, tu ignorais seulement que j'attendais ce faux pas pour te recueillir. Hier monstre sordide aux intentions douteuses, aujourd'hui petite chose toute fragile prise à son propre piège, pour mon plus grand plaisir. Noyé sous les flammes, les hurlements dans les bulles que tu laisses échapper me berce lentement. Ce soir, mes rêves seront sereins.

vendredi 29 octobre 2010

Possession maritale

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Je l'ai dans le bide, je le sais bien...

Je l'ai dans le bide, c'est pas pour rien...

Enfermé dans une petite boite tenue entre ton pouce et ton index, je m'amuse et je danse en attendant mon générique. Je capture le peu de lumière qui se faufile au travers des planches pour faire briller mes bijoux. Les lueurs qu'elles dessinent sur le mur me font m'imaginer de merveilleuses histoires. Oh comme j'aimerai y croire ! Oh comme j'aimerai m'y voir ! Je suis persuadé qu'il n'y a rien de plus beau pour s'approprier l'extase du monde extérieur que d'apprendre la maîtrise de pareil spectacle. Parfois l'envie me prend d''épier le monde qui nous entoure par le trou de la serrure. Mes yeux pleurent mais je ris tout de même. Comment pouvez-vous être aussi fous... Qu'avez-vous donc bien pu faire de mal pour mériter pareil sort ? Vous semblez tous si différents mais pourtant si souffrants...

Est-ce le vent ou ton souffle qui berce tendrement mes cheveux ? Qui me sussure des mots à l'oreille dont je ne parviens pas à capter le sens ? Quelques soirs, je tente de te parler mais tu ne me réponds pas, trop occupé par tes activités annexes. Alors je m'enivre seul au fond de ma cachette... Ah, tu ne m'as voulu rien que pour toi, mais tu n'as pas sur faire de moi celui que tu voulais à tout prix. Rage tant que tu veux, plus beau présent que ton emprise absolue est impossible à concevoir ! Plus de cris, non plus d'horreur. Abrité dans mon cercueil doré qui vacille entre tes doigts, j'ignore jusqu'à la définition du trouble. Un jour prochain, je serai mort, mais après tout... Oui, après tout quelle importance ? Quand le plafond se fissurera sous la pression que tu exerceras, le temps sera venu de me consumer dans le creux de ta main.

vendredi 27 août 2010

Convulsions intimes

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J'ai travaillé ma chair, la rage au ventre...

Dans le creux de sa main, je me refroidis. Tout ce qui me subjuguait auparavant finit par se consumer dans une sordide descente. Chaque soir, je me regarde sombrer au plus profond du gouffre. Les étoiles se sont éteintes depuis tellement longtemps. Un sourire au coin des lèvres pour une dépression sans précédent. La folie se veut sans limites et sans fin, telle une succession d'hallucinations atrophiées. A trop sauter contre les murs, le sang séché devient comme familier. Regarde moi tourner en rond, toi qui est incapable de me donner ce que je te réclame depuis toujours. Seul dans cette vague de perdition, la folie devient une fidèle alliée. Encore elle me parle, me berce, m'enivre... Mais que m’a-t-elle dit que je n’ai pas déjà fait ? Et pourquoi ne pas rester au fond du trou à attendre que les vers ne cessent de me ronger ? Peut être que la douleur du temps sera plus supportable une fois la chair ouverte. La lumière du jour finit de brûler ma peau que j'arrache par petits lambeaux avant de m’enrouler dans des câbles rouillés pour mieux regarder la neige tomber dans la télévision. Et tu te trompes en croyant que je te laisserai un jour deviner le fond de mes pensées. Tu aimes tant à me détruire, mais quand je rigole en m'enfonçant davantage de clous dans le bras, tu ne peux que sentir ton cœur se serrer davantage. Mais je préfère davantage fermer les yeux pour que tu ne puisses plus me voir. Les mains sur la tête, mon visage disparait dans mes larmes. Je m'éteins lentement, étouffer par tes lèvres. Rien ne pourra plus me sauver.

Et tout ralentit, et je me rends bien compte que je ne suis rien d'autre qu'une ombre insipide. A ne rien vouloir entendre, on finit par devenir sourd. Mais les ricanements du passé s’acharnent encore et encore... Ils finiront par me lyncher tôt ou tard. Mes yeux tournent et je me souviens de tout ce que tu m'as fait endurer. Je ne te supporte plus même dans mes pires cauchemars. J'ai beau jouer avec mes couteaux, toutes ces idées continuent de trotter dans ma tête. Peut être finira-t-elle par exploser... Dépêche-toi avant qu'il ne soit trop tard. Je commence à perdre de vue le chemin de la raison. Mais s'il était trop tard... Cela expliquerait pourquoi ils sont tous autour de moi avec leurs torches... Tous leurs regards insupportent et me donnent comme une envie de danser jusqu’à la mort. S’ils pouvaient entendre ne serait ce qu’une infime partie de mes pensées, ils en seraient tellement terrorisés qu’ils se trancheraient les veines eux-mêmes. Quelques coups de plus contre le mur et ils ne sont déjà plus là... Il n'y a décidément plus rien qui ne vaille ici bas. Il est temps d'en finir une bonne fois pour toute avec ce massacre infernal. Et je ne vois d'autres moyens que de te bouffer la langue jusqu'à voir dans tes yeux s'éteindre une à une chacune de ses étincelles que je t'envie tant. Cours... Cours vite... La nuit ne fait que commencer mon amour...

lundi 5 juillet 2010

Massacrer les restes

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Quelque chose me retenait de m'enfuir...
Quelque chose me retenait de mourir...

Enfourné dans l'horreur, je contemple les petits bouts de chair meurtris, lacérés dans la merde. Les mains collées à la paroi, je ne m'arrêterai de vomir que lorsque tu l'auras décidé. L'inconscience de ta folie alimente mon calvaire tandis que je prie pour que chacun de mes souffles soit le dernier. Tu ne nous a jamais autant aimé qu'entourer d'armes tranchantes. Offert en pâture au hachoir humain, point de lamentations mais un douloureux soulagement. Mon amour, investigateur de mon éviscération, avec tendresse m'ouvre et me dépèce. Mais une fois la cire versée dans mes entrailles, serai-je toujours aussi spécial ? A demi-conscient, je me sens me faire vider, condamné par ta furie. Moi qui pensait pouvoir y échapper. Mes yeux me piquent terriblement. Difficile de refaire surface lorsque l'on trépasse sous terre. Mes doigts dans une petite boite en bois, le reste dans les flammes. Oublié de tous, mort avant de l'être, tout prend son sens au milieu des ténèbres.

jeudi 1 avril 2010

Lâcher prise

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Tu savais comment cela finirait, pensais tu savoir quand tu l'aurai décidé ?

Perché du haut de ma fenêtre, je me laisse hypnotiser par le néant qui absorbe tout mon être. Quelle destinée suivre quand tout meurs asphyxié au milieu des ruines ? Aveuglé par la poussière insistante de souvenirs douloureux, je me suis égaré au milieu de l'horreur. Les dégâts irréparables ont fini d'achever mes derniers espoirs. Tout me semble pourtant si accessible et si paisible vu d'ici. Cela fait si longtemps que les choses n'avaient pas été aussi calmes, aussi sereines, aussi mortes... Rien d'autre que cette légère brise qui caresse lentement mes cheveux. J'aurai pu venir mourir ici tant de fois sans que nul ne s'en aperçoive. La solitude a nourrit mon insignifiance. Mes désirs torturés se sont dissipés. Mes émotions dévastées ont laissé place à une quiétude qui m'intrigue même... Celle que j'ai tant recherché des années durant. Face au vide qui m'appelle, je ne suis plus celui que je croyais connaître. J'imagine une dernière fois mon corps percutant ce sol que je recouvrirai de mon sang... Et personne ne s'en souciera...

samedi 20 mars 2010

Une rose dans les égouts

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Quand la bouteille est vide, il n'y a plus qu'à la briser...

Le monde laisse couler un torrent de pleurs, tandis que je cherche encore à comprendre leurs motivations. Les yeux en l'air, je m'écoute me parler. Parfois j'aimerai croire que je suis quelque chose. Il semble souvent que rien ne soit réel, que tout est déjà mort depuis si longtemps. Je contemple sans vraiment savoir comment agir. L'extérieur est un gouffre sans fond dans lequel ma chute agonise tout mon être. Dois-je me faire violence pour me fondre dans la masse ? Tout est si flou, si embrouillé, si sombre. Je ne suis même pas sur que j'aimerai participer à cette débauche de sentiments si l'occasion m'était donnée. Serai-je dans ce cas autre chose qu'un corps vide ? Deviendrai-je plus utile ? Toute lueur d'espoir est vaine. Alors je me retire en silence en attendant qu'ils passent à autre chose. Qu'y a-t-il d'autre à faire ? Mon cœur n'est pas de pierre, peut être monter à l'envers.

vendredi 1 janvier 2010

Chute

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Tu n'es comme personne mais nous sommes tous identiques.

Je pourris sur terre sans comprendre ce qu'ils m'ont fait. Les mots meurent dans ma bouche cousue. Certains tentent parfois de s'échapper en forçant les fils faisant saigner ma chair. La nuit noire absorbe mes pensées et les dévore avec une complaisance folle. J'ai arraché ma peau pour laisser s'évacuer la peine, mais seule ma chair a saigné. Avec un briquet, j'aurai pu la brûler. Ma voix s'enraye dans le néant, déchirée par les griffes de la fumée qui m'emporte. Je m'entends gémir, supplier, mourir. Le miroir ne me renvoie aucune image. Un froid lugubre me paralyse, la délivrance est proche. Mes larmes coulent, mais je ne ressens aucune douleur. Le temps s'est arrêté il y a déjà bien longtemps. Je ne crois plus en moi, j'ignore si un jour ce fut le cas. Dans un monde irréel, j'aurai probablement pu être.