vendredi 27 août 2010

Convulsions intimes

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J'ai travaillé ma chair, la rage au ventre...

Dans le creux de sa main, je me refroidis. Tout ce qui me subjuguait auparavant finit par se consumer dans une sordide descente. Chaque soir, je me regarde sombrer au plus profond du gouffre. Les étoiles se sont éteintes depuis tellement longtemps. Un sourire au coin des lèvres pour une dépression sans précédent. La folie se veut sans limites et sans fin, telle une succession d'hallucinations atrophiées. A trop sauter contre les murs, le sang séché devient comme familier. Regarde moi tourner en rond, toi qui est incapable de me donner ce que je te réclame depuis toujours. Seul dans cette vague de perdition, la folie devient une fidèle alliée. Encore elle me parle, me berce, m'enivre... Mais que m’a-t-elle dit que je n’ai pas déjà fait ? Et pourquoi ne pas rester au fond du trou à attendre que les vers ne cessent de me ronger ? Peut être que la douleur du temps sera plus supportable une fois la chair ouverte. La lumière du jour finit de brûler ma peau que j'arrache par petits lambeaux avant de m’enrouler dans des câbles rouillés pour mieux regarder la neige tomber dans la télévision. Et tu te trompes en croyant que je te laisserai un jour deviner le fond de mes pensées. Tu aimes tant à me détruire, mais quand je rigole en m'enfonçant davantage de clous dans le bras, tu ne peux que sentir ton cœur se serrer davantage. Mais je préfère davantage fermer les yeux pour que tu ne puisses plus me voir. Les mains sur la tête, mon visage disparait dans mes larmes. Je m'éteins lentement, étouffer par tes lèvres. Rien ne pourra plus me sauver.

Et tout ralentit, et je me rends bien compte que je ne suis rien d'autre qu'une ombre insipide. A ne rien vouloir entendre, on finit par devenir sourd. Mais les ricanements du passé s’acharnent encore et encore... Ils finiront par me lyncher tôt ou tard. Mes yeux tournent et je me souviens de tout ce que tu m'as fait endurer. Je ne te supporte plus même dans mes pires cauchemars. J'ai beau jouer avec mes couteaux, toutes ces idées continuent de trotter dans ma tête. Peut être finira-t-elle par exploser... Dépêche-toi avant qu'il ne soit trop tard. Je commence à perdre de vue le chemin de la raison. Mais s'il était trop tard... Cela expliquerait pourquoi ils sont tous autour de moi avec leurs torches... Tous leurs regards insupportent et me donnent comme une envie de danser jusqu’à la mort. S’ils pouvaient entendre ne serait ce qu’une infime partie de mes pensées, ils en seraient tellement terrorisés qu’ils se trancheraient les veines eux-mêmes. Quelques coups de plus contre le mur et ils ne sont déjà plus là... Il n'y a décidément plus rien qui ne vaille ici bas. Il est temps d'en finir une bonne fois pour toute avec ce massacre infernal. Et je ne vois d'autres moyens que de te bouffer la langue jusqu'à voir dans tes yeux s'éteindre une à une chacune de ses étincelles que je t'envie tant. Cours... Cours vite... La nuit ne fait que commencer mon amour...

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