Je l'ai dans le bide, je le sais bien...
Je l'ai dans le bide, c'est pas pour rien...
Enfermé dans une petite boite tenue entre ton pouce et ton index, je m'amuse et je danse en attendant mon générique. Je capture le peu de lumière qui se faufile au travers des planches pour faire briller mes bijoux. Les lueurs qu'elles dessinent sur le mur me font m'imaginer de merveilleuses histoires. Oh comme j'aimerai y croire ! Oh comme j'aimerai m'y voir ! Je suis persuadé qu'il n'y a rien de plus beau pour s'approprier l'extase du monde extérieur que d'apprendre la maîtrise de pareil spectacle. Parfois l'envie me prend d''épier le monde qui nous entoure par le trou de la serrure. Mes yeux pleurent mais je ris tout de même. Comment pouvez-vous être aussi fous... Qu'avez-vous donc bien pu faire de mal pour mériter pareil sort ? Vous semblez tous si différents mais pourtant si souffrants...
Est-ce le vent ou ton souffle qui berce tendrement mes cheveux ? Qui me sussure des mots à l'oreille dont je ne parviens pas à capter le sens ? Quelques soirs, je tente de te parler mais tu ne me réponds pas, trop occupé par tes activités annexes. Alors je m'enivre seul au fond de ma cachette... Ah, tu ne m'as voulu rien que pour toi, mais tu n'as pas sur faire de moi celui que tu voulais à tout prix. Rage tant que tu veux, plus beau présent que ton emprise absolue est impossible à concevoir ! Plus de cris, non plus d'horreur. Abrité dans mon cercueil doré qui vacille entre tes doigts, j'ignore jusqu'à la définition du trouble. Un jour prochain, je serai mort, mais après tout... Oui, après tout quelle importance ? Quand le plafond se fissurera sous la pression que tu exerceras, le temps sera venu de me consumer dans le creux de ta main.