dimanche 26 avril 2009

Déflagration cutanée

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Frappe, écoute, souffre

Venu sournoisement de nul part me dévorer de l'intérieur. Lentement, violenter ma chair avec acharnement. A l'abri des regards se répandent des vagues de souffrance entre quatre murs. Éclats de rire entre deux crises de nerfs. Tu auras beau prier, tu ne t'en débarrasseras plus jamais. Chaque jour, chaque nuit, les mêmes rituels humiliants. Je ferme mes yeux trempés en chuchotant mes hurlements. Dans une posture improbable, je me remémore péniblement ses conseils. Du blanc compact que je tente d'ingurgiter sans m'étouffer. Rien n'y fait. Ce soir, j'aurai pu être seul avec moi même, mais tous ces corps hostiles réveillent en moi d'anciens démons. Masquer mon désarroi à mesure que les heures défilent. Je ressens mes espoirs s'engouffrer dans les fissures des murs tapis par la moisissure comme pour mieux y suffoquer. Ils creusent ta tombe au milieu de l'horreur. Aux tremblement successifs s'accompagnent des rejets multiples baignant dans d'improbables saignements. J'aimerai m'enfoncer lentement dans le sol pour disparaître avec la douleur. Furieuse démence quand rien n'a de sens. Telle une marionnette ambulante malmenée par mon créateur, je subis les affres de la douleur qu'il m'inflige. Et je résiste encore et encore aux pulsions d'incisions qui me charment. J'aimerai tellement avoir peur des objets tranchants...

samedi 11 avril 2009

Halo frénétique

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Il n'y a que des mauvais miracles

Sous les lumières déchainées, les verres victimes de la déchéance s'alignent, parfois se brisent. Le comptoir serait en feu qu'ils s'aplatiraient la tête dessus. Les membres se désarticulent sur les rythmes immondes qui pullulent dans la nuit. Il serait si beau d'admirer leurs membres se briser, faisant valser leurs os hors de la chair. Pleine lune pour un bal ensanglanté. Tumulte ambiant, qui écouter, qui croire. Un peu de rose dans le blanc, un peu de vert dans le noir. Au milieu des sourires crispés, les flashs crépitent, capturant la fumée dans ses élans. Je m'imagine me dissiper et m'envoler avec elle vers l'au delà. Ils me fixent, m'épouvantent, m'excitent. Mes désirs étouffent à mesure qu'ils se font insistants. Asphyxie latente au milieu du dancefloor. Fuir leurs cris de jouissance et se réfugier six pieds sous terre avec les vers. Mes rayures se meurent dans les bagues démentes du putain qui me précède. Serait ce un crime que de lui arracher ses cheveux si délicatement lissés ? Les yeux fermés pour ne pas me les crever, une seule idée m'obsède alors que je dévore ma chair. La salope me baise et j'en redemande. Allongé sur le sol, mes démons dansent dans ma tête et mes anges nagent dans ma merde. Disparaitre n'est jamais aussi facile qu'il n'y parait.